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L’Edito : la mafia des marchés, impose encore une fois, sa loi sur les prix

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Alors que nous sommes en période des grandes récoltes de fruits et légumes, et que le mois sacré coïncide avec une abondance des produits à large consommation, la mafia des marchés, continue d’imposer sa loi, sur les prix. Le doigt de l’accusation est pointé vers la frénésie acheteuse du consommateur. Seule explication avancée par les autorités, et ce après avoir rassuré, que cette situation d’inflation, s’estomperait après les 3 premier jours du Ramadhan.

Or, sur le terrain, le pouvoir d’achat du citoyen, continue de s’ébranler inlassablement devant, l’incapacité des pouvoirs publics à instaurer une réelle gestion. Les promesses, et les assurances proférées, lors des présentations des lois de finances, sur les préservations du pouvoir d’achat, suite aux applications des augmentations programmées, semblent, s’évaporer en une fumée noire, laissant derrière elle, que l’amère sensation d’un Ramadhan, rythmé sur le poids de l’endettement, pour palier les carences d’un salaire moyen qui ne dépasse pas les 40 000 Da. C’est précisément à ce niveau que la problématique se situe.

Or, le consommateur qu’on accuse aujourd’hui d’être à l’origine de cette inflation, en prétextant un manque de culture de consommation, n’est autre que le citoyen, à qui on a imposé le recours à la planche à billets, des augmentations sur tous les produits, les nouvelles taxes, et la crise du sachet de lait.

Les observateurs considèrent qu’au lieu de lui offrir des marchés de la Rahma durant ce mois sacré, pour calmer son ardeur et son désarroi, il aurait été plus judicieux de trouver des solutions, à toutes les failles économiques et sociales, tant que cela était possible, durant les années d’opulence.

Car, si c’est la prétendue « lahfa » de ce consommateur qu’on met en avant pour légitimer, une absence totale de planification et d’organisation, il ne faut pas oublier que plus de la moitié des salariés vivent avec un SMIG de 18000 dinars, alors que tous les experts, s’accordent à fixer ce salaire minimum à 50 000 Da.

Pour nos interlocuteurs, voir les déboires financiers qui occupent le quotidien des citoyens moyens, durant le reste de l’année, ne représente aucunement une alternative, à la ténacité de l’inflation grandissante. Cela se confirme, par l’aspect chronique et récurrent, d’une hausse de prix des produits à grande consommation, chaque année, durant ce mois sacré. Preuve irréfutable, d’un constat d’échec des pouvoirs publics devant une situation qu’ils connaissent que trop bien, mais à laquelle, ils n’arrivent toujours pas à y remédier.

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