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Hocine Necib : «L’Algérie n’est pas en crise d’eau et la hausse du prix n’est pas à l’ordre du jour»

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«Le prix de l’eau est subventionné par l’Etat et qui date de 2005, mais, jusqu’à maintenant, la révision de ce prix, n’est pas encore inscrite dans l’agenda du ministère. Mais, il faut savoir que les prix de l’eau à l’échelle mondiale vont avec les indicateurs économiques et sociaux, car, tant que la demande est forte, les prix vont augmenter. Toutefois, même s’il y aura une augmentation des prix de l’eau, elle ne touchera pas les couches sociales fragiles» a déclaré ce lundi au forum El Moudjahid M. Hocine Necib, Ministre des ressources en eau.

S’agissant des investissements dans le secteur de l’eau, le Ministre a indiqué que «en plus des secteurs de l’éducation, de la santé, celui des ressources en eau lui sera donnée une priorité nationale. De fait, il y a toujours une dynamique d’investissements dans le secteur, que se soit l’eau potable, les stations d’épuration».

A ce propos, il fait savoir que «prochainement, il y’ aura la levée du gel sur plus de 20 projets de stations d’épuration d’eau, surtout, en ce qui concerne les stations d’épuration des eaux utilisées, et également, dans la loi de finances 2018, il y a plus de 100 milliards DA comme budget d’équipement dans le secteur, dont 60 milliards destinés aux nouveaux programmes et le reste sera utilisé dans l’achèvement des projets en cours de réalisation».

Un algérien sur cinq sera alimenté en eau issue de station de  dessalement

«Le dessalement de l’eau de mer adoptée au début des années 2000, est une option salutaire», souligné M. Necib. Ajoutant que «cela a permis de renforcer l’offre nationale en eau potable, diversifier les ressources, et par conséquent de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et de contribuer à réduire le stress hydrique».

Depuis les années 2000, 13 grandes stations de dessalement ont été inscrites, et selon M. Necib «11 ont été réalisées jusqu’à maintenant, dont la capacité de production de 2.1 millions m2/jour. La production de l’offre nationale d’eau potable issue de dessalement représente 17%. Mais, d’ici la fin de l’année 2017, nous pensons atteindre 20%, c’est-à-dire, un algérien sur cinq (1/5), sera alimenté en eau potable issue du dessalement. Le dessalement a pris une place importante dans le schéma national hydraulique, et il va continuer à conforter davantage sa place, avec notamment la décision du gouvernement de lancer deux grandes stations. L’une à El Taref, et l’autre à l’ouest d’Alger de 300 000 m3/j».

Concernant le coût de réalisation d’une station de dessalement de 300 000 m3/j, M. Necib a avancé la somme de 300 millions USD dans le délai minimum de réalisation est de 03 ans pour toute la procédure du début jusqu’à la fin.

Au sujet du complexe sidérurgique d’EL Hadjar qui consomme 400 000 m3/j, le ministre a souligné que «si nous arriverons à stabiliser les paramètres des eaux issues du dessalement de la future station, on donnera une dépendance au complexe en matière d’eau, sinon, il restera une priorité nationale, car, c’est un complexe stratégique important».

Les barrages sont remplis à une moyenne nationale de 50%

En termes de potentiel hydrique de l’Algérie, M. Necib a indiqué que «Nous mobilisons chaque année environ 10 milliards de mètres cubes d’eau pour tous les usages. Cette quantité est adossée à un potentiel hydrique qui se décompose comme suit : nous recevons quelque chose comme 12 milliards m3 de pluviométrie, et ce qui est capté dans les ouvrages de mobilisation  chaque année (barrages, petits barrages…etc.) nous avons une moyenne de 05 milliards de m3, nous avons aussi au niveau du nord, environ 170 nappes phréatiques alimentées par les apports des pluies, et qui représentent un potentiel d’une moyenne de 2 à 2.5 milliards m3. Au sud, nous avons un potentiel de nappes renouvelables de 300 millions m3 et nous avons le système aquifère du Sahara (SAS) constitué de deux grands aquifères, dont le complexe terminal et la grande nappe albienne».

«Pour cette année, nous avons enregistré un retour assez sévère des précipitations. Aujourd’hui, à l’heure où je parle, les barrages sont un taux de remplissage d’une moyenne nationale d’environ 50%», «un taux acceptable», car selon le ministre, «nous nous trouvons actuellement à la fin d’un cycle sec ou une période sèche, caractérisée par le manque de l’apport pluie et la hausse de la demande. Par ailleurs le ministre a annoncé un regain d’intérêt du gouvernement pour la relance du projet de transfert des eaux du sud vers les hauts plateaux.

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