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Pénurie d’eau : Quand le ministre Hocine Necib minimise la gravité de la situation

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La mauvaise pluviométrie qu’à connu le pays ces deux dernières années a largement affecté les capacités d’approvisionnement en eau de plusieurs régions de pays. C’est l’explication donnée par le ministre des ressources en eau Hocine Necib. Cependant, cette explication n’est pas totalement convaincante sachant que ce secteur est géré de façon anarchique et sans stratégie.

Bien que l’Algérie connaisse des périodes répétées de sécheresse, les autorités concernées n’ont pas cru nécessaire de se préparer pour faire face à cette conjoncture. Car le temps de latence, qu’elles se sont accordés en laissant trainer les choses au lieu de prendre des mesures adéquates afin de ne pas se retrouver dans cette situation de déficit qui a contribué à compliquer le problème.

Le ministre  des Ressources en eau, Hocine Necib qui a déjà eu à gérer le secteur de 2012 à 2015 pour revenir en 2017,  ne peut pas se dérober à ses responsabilités et mettre tout sur le dos de la sècheresse. La vérité est que l’eau, cette denrée précieuse, tout comme l’énergie est gaspillée et très mal gérée. Nos dirigeants nous ont habitués à ne se réveiller que quand il y a une crise mais jamais à l’anticiper avant qu’elle n’arrive. Gouverner, c’est prévoir, et la pénurie de l’eau était prévue. Il fallait également construire une unité de dessalement pour faire tourner le haut fourneau du complexe El Hadjar  au lieu de pomper l’eau potable. Ce dernier est aujourd’hui à l’arrêt. Une autre gifle à l’économie qui subit encore d’autres pertes qui auraient pu être évitées. On parle de rationalisation mais on peine à l’appliquer.

Rappelons que le déficit en eau a touché 16 wilayas jusqu’à présent, de quoi déclencher un plan orsec. Le cas le plus important est celui du barrage Echafia de Taref qui n’est plus en mesure d’alimenter les citoyens de la région notamment ceux de certaines localités de la wilaya de Annaba qui sont restés un mois presque sans aucune goutte d’eau dans leurs robinets, ce qui a déclenché la colère des habitants et ont  exprimé leur mécontentement par des manifestations. Ce n’est qu’après cet épisode, que les autorités de la wilaya d’Annaba ont dépêché des citernes d’eaux potables pour les habitants de certaines cités touchés par le phénomène.

Le cas touche aussi d’autres barrages à l’instar de celui de Taksabt à Tizi ouzou, ou le niveau d’eau a baissé jusqu’à 39 % cette semaine, soit 72 millions de mettre cube, l’équivalent de 8 à 9 mois d’approvisionnement. Dans la wilaya de Bejaïa plusieurs localités aussi connaissent une pénurie d’eau créant un désagrément chez la majorité des citoyens qui réclament la chaque jour une solution à ce problème.

Toutefois, et malgré les promesses des autorités s’approvisionner la capitale en eau potable, la aussi plusieurs localités de la wilaya, à l’instar de l’Eucalyptus ont passé l’Aid avec des robinets a sec.

Dans cette situation, on se demande ce que font les services du département des ressources en eau qui n’ont pas su prévoir cette situation et pourquoi ont-ils tardé à prendre des mesures nécessaires pour faire face à la situation avant qu’elle ne pourrisse la vie aux gens. En premier lieu, c’est l’agence nationale des barrages et transferts ANBT et l’Algériennes des eaux qui sont appelées à mettre en place un plan de distribution qui n’affectera pas les besoins des citoyens en approvisionnement.

À rappelé rien qu’hier, les responsables des ressources en eaux ont organisé une rencontre afin de minimiser la gravité de la situation et donner des garanties pour la population, en expliquantque la pénurie dans certains barrages par la baisse remarquable de la pluviométrie.

 

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