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Le taux de chômage allemand à un nouveau plus bas historique en mai

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Le taux de chômage en Allemagne est descendu en mai à un niveau inédit depuis la réunification qui confirme la bonne santé du marché du travail de la première économie européenne, selon des données publiées mercredi.

En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le taux de mai s’est fixé à 5,7%, soit 0,1 point de pourcentage de moins qu’en avril et en mars, a annoncé l’Agence pour l’emploi dans un communiqué.

« Dans un contexte économique favorable, le marché du travail se développe lui aussi favorablement, le nombre de chômeurs a encore diminué en mai, l’emploi a encore fortement augmenté et la demande de main d’œuvre se maintient à un niveau élevé », a résumé Detlef Scheele, le patron de l’Agence, cité dans le communiqué.

En chiffres bruts, moins représentatifs d’une tendance de fond mais référence dans le débat public, le taux de chômage est passé de 5,8% en avril à 5,6% en mai, tandis que le nombre de demandeurs d’emplois s’est élevé à un peu moins de 2,5 millions de personnes en mai, une baisse de 71.000 par rapport au mois précédent.

« Nous avons pu ainsi diviser par plus de deux le nombre historiquement élevé de chômeurs de l’année 2005 », a souligné la ministre social-démocrate du Travail Andrea Nahles, dans un communiqué séparé.

Cela prouve qu’amélioration des conditions de travail et hausse de l’emploi ne sont pas contradictoires, a-t-elle estimé en référence à l’instauration controversée d’un salaire minimum généralisé dans le pays en 2015, dont certains -dans le camp des conservateurs de la chancelière Angela Merkel et de l’industrie- prédisaient qu’il ferait augmenter le chômage.

Le candidat du parti social-démocrate à la chancellerie, Martin Schulz, fait de la justice sociale et de la protection de l’emploi un de ses thèmes de campagne privilégiés pour les élections législatives de septembre.

« Globalement, les conditions sur le marché du travail restent remarquablement saines en Allemagne », estime Timo Klein, économiste d’IHS Markit, soulignant que le chômage recule de façon quasi-permanente depuis 2009 en dépit de la crise de la dette des années 2012/13 en zone euro puis des incertitudes politiques de l’an passé liées au Brexit et à l’élection surprise de Donald Trump, un chantre du protectionnisme, à la présidence aux Etats-Unis.

Le marché profite actuellement en particulier du boom du secteur du bâtiment et des travaux publics. « La demande dans le secteur de la construction est structurellement robuste, en partie en raison de l’augmentation aiguë de l’immigration mais aussi de politiques publiques d’incitation à l’investissement dans les infrastructures », pointe l’économiste.

L’Agence pour l’emploi allemande a une définition plus restrictive du chômage que l’Office européen des statistiques Eurostat, qui se base sur la définition du Bureau international du travail (BIT), et ne décompte plus comme chômeurs les personnes ayant travaillé au moins une heure dans la semaine.

Eurostat a annoncé mercredi un taux de chômage dans la zone euro en avril à 9,3%, son niveau le plus bas depuis mars 2009 et de 3,9% en Allemagne, un chiffre identique au mois précédent.

Afp

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