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Coupures d’internet : Les coûts économiques

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Le pays a encore une fois vécu une journée sans Internet. Certaines régions du pays étaient complètement coupées du reste du monde alors que d’autres, ont connu simplement des « perturbations » systématiques durant la journée du vendredi où le débit était tellement lourd qu’il rappelait, pour les initiés, le fameux « 15-15 ».

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie connait ce « désagrément » qui touche particuliers, entreprises et différentes institutions de l’Etat.

Le pays  a perdu fin octobre 2015 plus de 80%  de sa capacité de connexion à la toile, durant plusieurs jours, en raison d’une coupure sur un câble sous-marin au large d’Annaba.

Avant cela, précisément en juin 2016, les autorités publiques ont délibérément procédé à la coupure de la connexion Internet pour faire barrage aux tricheurs du baccalauréat, qui avaient semble t-il, une longueur d’avance sur les responsables en charge du secteur de l’éducation.

Mais l’Algérie n’est pas le seul pays africain à vivre ce problème cyclique de « déconnexion ». En effet, en 2016, à titre d’exemple, pas moins de 50 coupures ont été recensés par les organismes internationaux en Afrique.

Si certains pays invoquent des « problèmes techniques » d’autres inventent des prétextes fallacieux pour maintenir sa population dans  l’expectative et l’ignorance le temps du passage d’une « tempête politique ».

C’est le cas notamment de l’Ouganda, le Tchad, la  République démocratique du Congo (RDC), le  Congo-Brazzaville ou encore l’Éthiopie qui ont, l’année dernière, utilisés des procédés fallacieux pour prévenir contre des troubles ou des manifestations en période électorale.

Malgré de nombreux rappels à l’ordre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui a pourtant adopté une résolution disposant que l’État de droit doit s’appliquer en ligne et hors ligne, et condamnant fermement les perturbations du réseau Internet, les dirigeants de nombre de pays Africains continuent de maintenir leurs populations dans une sorte de « shutdown ».

Mais en sus des désagréments et des atteintes aux droits des populations, c’est l’économie de ces pays qui est touché directement par ces coupures intentionnelles qui affectent entreprises et organismes financiers.

L’économie mondiale aurait perdu 2,4 milliards de dollars, en 2016, en raison des perturbations intentionnelles de la connexion,  Selon le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

En 2011, au plus fort des événements du printemps arabe, Les cinq jours de blocage de l’Internet par le gouvernement égyptien auront coûté à l’économie nationale de ce pays au moins 90 millions de dollars (soit environ 65 millions d’euros), selon l’OCDE.

Pour le cas de l’Algérie, une seule journée sans Internet, coute à l’opérateur historique, Algérie Télécom, une perte financière de l’ordre de 100 millions de DA, attestent des sources proches du département de Imane- Houda Feraoun.

Même si cette dernière coupure décidée par Algérie Télécom, coïncide avec le vendredi, jour férié pour les Algériens, il n’en demeure pas moins que les « dommages collatéraux » sont nombreux. Le préjudice est d’autant plus important pour les startups technologiques et les entreprises spécialisées dans les services aux entreprises qui sont connectés avec le reste du monde, y compris le vendredi, jour ouvrable quasiment partout sur cette planète.

Les « coupures intempestives » enregistrées par ailleurs et régulièrement sont un autre problème que vivent également ces entreprises mais aussi des millions d’algériens qui n’arrivent toujours pas à comprendre ce problème du câble sous-marin d’Annaba qui a fait l’objet de plusieurs opérations de maintenance mais qui continue à faire des siennes.

 

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