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Rétrospective 2016 : L’année des réformes économiques

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L’élaboration d’un nouveau modèle économique basé sur la rationalisation des dépenses, et sur la diversification des revenues, la fixation de la loi de finances sur un prix référentiel de 50 dollars, l’aboutissement de  l’accord de l’OPEP à Alger, le lancement de l’emprunt obligataire ainsi que le e-paiement ,ont été les moment forts de l’économie nationale en 2016.

Le temps des réformes

En effet, l’année 2016 a été surtout, l’année des réformes. Dans l’ultime but de faire face, aux différentes régressions financières qui ont frappé l’équilibre budgétaire de plein fouet suite à la chute du marché pétrolier, plusieurs secteurs ont été soumis à des restructurations. Le gouvernement et la Banque  Centrale, ont du affronter la chute des réserves de changes, une inflation de 6%, un FRR (fonds de régulation des recettes) s’effondrant jusqu’ ‘ à atteindre pour la première fois un seuil minimum autorisé de 740 milliards de dinars. En  plus de plusieurs dépréciations du dinar, qui ont engendré un déficit du trésor de l’ordre de 1 770 milliards de dinars au 1er trimestre de l’année. Devant une situation aussi alarmante, marquée par un déficit budgétaire de l’ordre 2450 milliards de dinars, la loi de fiances 2017 lève le seuil minimum du FRR, et autorise le prélèvement de redressement à partir de toutes les ressources

Au vu de ce constat, les experts et les officiels, commencent à faire allusion à l’endettement extérieur, pour le financement du déficit restant, et ont rappelé  l’importance d’avoir réglé la dette de l’Algérie par anticipation. Ce qui lui confère un accès à l’endettement à hauteur de 20% du PIB. Ce qui s’est matérialisé finalement, auprès de la BAD, avec un prêt de 900 millions d’euros, pour le financement du programme d’appui à la compétitivité  industrielle et énergétique.

Parallèlement, le secteur des impôts et des douanes, ont également subi des actions de redressement et de modernisation.  Il s’agit d’une association triangulaire pour une meilleure gestion du secteur du commerce extérieur, rassemblant les services des deux secteurs autour des modalités set procédures d’ouverture de demandes d’importation et d’exportation. Et ce, en introduisant la pré-domiciliation électronique, indexée sur l’examen des ouvertures de demandes au niveau de la banque.

Vers la nouvelle voie économique

Par ailleurs, le volume des actions opérées ont dans un laps de temps relativement court, entamé une nouvelle voie économique basée sur le passage d’une gestion issue essentiellement de la rente pétrolière, à une gestion purement économique. Dans ce sens, l’emprunt obligataire totalisant un solde de 570 milliards de dinars a servi essentiellement à couvrir partiellement le déficit budgétaire. Le plafonnement des dépenses annuelles à 7000 milliards de dinars, en misant sur  un résultat de fiscalité ordinaire autour de 11%, demeurent les objectifs principaux de la nouvelle trajectoire économique.

Sur le même élan de redressement économique, la banque d’Algérie  a rouvert l’accès au financement des banques publiques, afin de contrecarrer le recul des dépôts bancaires, les plus importants en l’occurrence ceux de l’activité pétrolière. Et ce avec l’option de réduire le taux de réserve des banques de 12% à 8%. Toutes ces actions ont été suivies par les premiers effets de la modernisation des systèmes de gestion et d’exploitation, tels que le lancement du e-paiement, et la télédéclaration des impôts.

Défis et enjeux

Les obstacles à surmonter et les orientations économiques étaient clairs dés le début de la crise pétrolière. Il s’agit en premier  lieu de bâtir un empire de PMI, fort de 2 millions d’entreprises, lutter contre l’informel et la bureaucratie, et faire de l’Algérie un pôle attractif pour les IDE.

Les défis sont grands autant en économique interne qu’en externe. Et pour cause,  réussir la transition économique et énergétique, repose sur  la relance de l’appareil industriel, sur la relance du secteur stratégique, en l’occurrence, l’Agriculture, l’Industrie, le tourisme, et les énergies renouvelables, et surtout sur la valorisation des ressources hors hydrocarbures. Des conditions incontournables pour pouvoir introduire une stratégie efficiente pour l’exportation.

Dans ce sens, les augmentations de taxes et d’impots retenues dans la loi de finances 2017, s’équilibrent avec les bases inédites posées. Il s’agit pour la première fois de fixer un prix de référence reflétant la réalité du marché et de la situation économique, et également pour la première fois la loi de finances est dotée d’une vision économique qui s’étend sur trois années

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