Les premières réactions aux mesures d’augmentions du prix du carburant contenues dans le projet de loi de finances 2017, se font déjà ressentir auprès des propriétaires de stations services. Ces derniers estiment qu’il est incompréhensible d’appliquer des augmentations consécutives, qui impactent lourdement et négativement leur marge bénéficiaire. Ils crient leur désarroi, et menacent d’observer une grève illimitée à partir du 1er janvier prochain, pour dénoncer cette injustice et contester cette mesure d’augmentation du prix du carburant prévue pour 2017.
Pour sa part, le gouvernement à longuement expliqué que ces mesures d’augmentations, sont retenues en vue de rationaliser les dépenses, et lutter contre la contrebande de carburant qui fait rage, notamment aux frontières. D’un autre côté, il assure que la politique sociale est maintenue, notamment en matière de consommation de carburant. Et pour cause, les subventions dans ce domaine demeurent au même seuil, soit prés de 600 milliards de dinars de soutien à ces produits. D’autant plus que, cette décision intervient également après un constat alarmant en matière d’importation de carburant, en perpétuel augmentation, atteignant un solde cumulé pour le Gasoil sur 03 ans, de l’ordre de 5,7 milliards de dollars.
Par ailleurs, les conséquences de cette grève sur les secteurs stratégiques, tels que la santé, l’administration, l’éducation, pour ne citer que ceux là, peuvent s’avérer catastrophiques. D’autant plus que depuis l’application des premières mesures d’austérité en 2016, et l’annonce de celles de 2017, le citoyen demeure dans l’expectative. Devant cette vague insoutenable d’augmentations des prix, le citoyen algérien, voit son pouvoir d’achat s’amenuiser continuellement, et ne peut plus prétendre gérer son budget, et encore moins se permettre thésauriser. Pour l’heure, son unique souci est de savoir comment affronter les années d’austérité annoncé par le gouvernement. Car il ne s’agit pas uniquement de consommation de carburant, mais pratiquement de toutes les consommations énergétiques.
Ainsi, la taxe sur les produits pétroliers connaîtra une augmentation de 1 dinar pour le Gasoil, et de 3 dinars pour les trois types d’essence. Ce qui permettra au Trésor public de réaliser une économie de l’ordre de 42,49 milliards de dinars, sur le relèvement de la taxe sur les produits pétroliers. En outre, cette mesure sera automatiquement suivie par un gain en matière de TVA de l’ordre de 12,13 milliards de dinars.
