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Zoubida Assoul : « Il y a des parties qui veulent impérativement casser la révolution pacifique des algériens »

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L’avocate et militante Me Zoubida Assoul, a réagi, ce samedi 13 avril 2019, aux affrontements entre policiers et manifestants ayant marqué en fin de journée la manifestation de vendredi à Alger contre le système.

Me Zoubida Assoul a estimé que jusqu’à présent la situation n’est pas très claire. « J’ai appris par ailleurs que, qu’il y aurait des gens qui ont jeté des fumigènes à l’intérieur du tunnel des facultés, ce qui a causé probablement une panique des gens, et que la police aussi a paniqué je suppose », a indiqué Zoubida Assoul présente ce matin au rassemblement des magistrats et des avocats devant le Ministère de la Justice pour réclamer, notamment, l’indépendance de la Justice.

« Aujourd’hui, la police doit faire son travail pour trouver les gens qui sont derrière cette volonté de casser cette révolution pacifique », a-t-elle déclaré au micro de Berbère Télévision (BRTV).

Elle a ajouté que « les algériens sont sortis pour faire un référendum en direct. Il sont en train de faire une révolution de la liberté, pacifique, mais visiblement, il y a des parties qui veulent impérativement casser cette révolution et faire une contre révolution, mais, nul n’est dupe, les algériens sont conscients et confiants, ils veulent et sont déterminés de conserver le côté pacifique de cette révolution. »

« Aujourd’hui, on fait appel aux services de sécurité, qui jusqu’alors, ont été à la hauteur, qui ont respecté le droit des algériens de manifester pacifiquement, il va falloir qu’ils fassent un peu plus de travail, d’être encore plus vigilants, pour retrouver les commanditaires de ce types d’actions », a indiqué Mme Assoul.

Par ailleurs, elle rappelé que, les avocats étaient depuis le début de la révolution populaire aux côtés du peuple. « Aujourd’hui, on est ravi, parce que, ce rassemblement, est entre les magistrats à la fois et les avocats, parce que nous sommes les défenseurs de l’Etat de droits, nous sommes les défenseurs des droits des citoyens et des libertés, et on ne peut que se mettre du côté du citoyen qui réclame le départ de ce système et, l’instauration d’une période de transition avec de nouveaux visages, qui permettra à l’Algérie d’aller vers un Etat de droits, des libertés et des institutions et, sortir définitivement du pouvoir personnel et occulte », a-t-elle expliqué.

Rappelons que, la manifestation du huitième vendredi consécutif de mobilisation contre le système, a été marqué à Alger, par des affrontements entre les forces anti-émeutes et des manifestants décrits par la DGSN dans un communiqués comme des délinquants infiltrés.

Les affrontements ont duré près de trois heures au niveau du Boulevard Mohamed V, la Place Audin, rue Didouche Mourad et la rue Pasteur. Les unités du GOSP (Groupe des opérations spéciales de la police) et la BRI (Brigade de recherche et d’investigation) ont été appelés en renfort pour poursuivre les émeutiers.

La police a déploré la blessure de 83 agents parmi ses éléments et l’arrestation de 180 individus, a indiqué un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Mais, aucun bilan n’a été communiqué sur les blessés parmi les manifestants, qui pourraient être des dizaines voire des centaines, vu la panique engendrée par les affrontements et les bousculades des milliers de manifestants amassés à la Place Audin et au niveau des autres endroits où les affrontements ont eu lieu.

Accusée d’avoir tiré du gaz lacrymogène à l’intérieur du Tunnel des facultés, la DGSN a démenti dans la soirée de vendredi ce fait, en mettant en avant la formation et le professionnalisme de ces agents, et qui a fait savoir que, des manifestants dont le comportement avait subitement basculé à la violence, tentaient d’allumer des fumigènes à l’intérieur du tunnel en question.

Toutefois, les images postées sur les réseaux sociaux par d’autres manifestants qui étaient près de la Place Audin, montrent bien que la police a tiré des grenades lacrymogènes à l’intérieur du tunnel.

Des dégâts matériels ont été également enregistrés, notamment, des véhicules de la police, et des véhicules appartenant à des particuliers ont été saccagés à Boulevard V, ainsi que la destruction de biens publics.

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