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Smartphones: le chinois Xiaomi produit ses propres puces

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Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi a dévoilé mardi un processeur conçu par ses soins, rejoignant les très rares géants des télécoms capables d’en produire, à l’heure où Pékin ambitionne de développer son industrie des semi-conducteurs.

Ex-numéro un des smartphones en Chine, où il surpasse toujours Samsung, Xiaomi a présenté lors d’une fastueuse cérémonie à Pékin sa puce « Surge S1 », évoquant une « prouesse » technologique.

Seuls trois autres fabricants de smartphones dans le monde peuvent se targuer de produire leurs propres processeurs: l’américain Apple, le sud-coréen Samsung et le chinois Huawei. « La capacité de le faire, c’est la plus prestigieuse performance que peut viser un fabricant de smartphones », s’est enthousiasmé Lei Jun, directeur général et cofondateur de Xiaomi.

Le « Mi 5C », dévoilé simultanément, sera le premier appareil du groupe à être équipé de ce processeur maison. Jusque là, Xiaomi recourait pour ses smartphones à des puces du fournisseur américain de semi-conducteurs Qualcomm et du taïwanais MediaTek. Or, cette technologie est jugée cruciale pour mieux intégrer le système d’exploitation aux appareils et pour rester compétitif en Chine comme à l’étranger.

Xiaomi ne cache pas ses ambitions à l’international, où il a réussi quelques percées, notamment en Asie du sud-est, en Russie, et surtout sur le gigantesque marché indien.

Néanmoins, Xiaomi dépend toujours de la Chine, où il réalise l’écrasante majorité de ses ventes, même s’il y voit sa part de marché s’effriter drastiquement face à l’irruption de concurrents locaux — les nouveaux venus Oppo et Vivo — sur le créneau du smartphone à bas prix.

Numéro un des ventes de smartphones en 2015 dans le pays, Xiaomi n’arrivait plus qu’au cinquième rang au quatrième trimestre 2016 (8,9% du marché, contre 16% un an auparavant), loin derrière Oppo, Huawei et Vivo, et juste derrière Apple, selon le cabinet IDC.

Avec le « Surge S1 », développé par Pinecone, une discrète filiale du groupe, Xiaomi espère reprendre l’ascendant. « La Chine est à l’avant-garde dans les technologies de processeurs, l’annonce par Xiaomi est donc stratégiquement très importante », indique à l’AFP Sun Changxu, analyste du secteur.

Lei Jun a salué mardi l’appui décisif des autorités locales dans les projets de Xiaomi, une firme privée, « en dépit de notre manque d’expérience ».

De fait, Pékin affirme volontiers ses ambitions dans le développement du secteur chinois des semi-conducteurs (composant essentiel des processeurs), pour réduire sa dépendance vis-à-vis des onéreuses importations venues des Etats-Unis.

Un groupe étatique chinois, Tsinghua Unigroup, a ainsi annoncé en janvier un investissement de 30 milliards de dollars dans une usine géante de puces mémoires, faute d’avoir pu racheter des technologies étrangères.

Afp

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