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Relance économique : Entre crédibilité et efficience

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Les prémices d’une diversification économique, commencent à s’articuler autour d’une volonté indéfectible de l’Etat de faire de la relance économique une priorité et une urgence qui ne manquera de faire l’ordre du jour du conseil des ministres de ce dimanche.

C’est du moins ce qui ressort du communiqué de la présidence, qui annonce le traitement de plusieurs dossiers dont celui du suivi de la prise en charge des préoccupations des citoyens.

Il y’a lieu de convenir que la situation actuelle du pays est en grande partie due aux effets d’une gouvernance despotique, qui durant des décennies a fini par anéantir toutes les chances d’un renouveau économique, d’une construction d’une vision économique à long terme, et l’édification d’une stratégie hors hydrocarbures.

Les conséquences d’une telle descente aux enfers se mesurent au demeurant à l’ampleur et à la gravité des scandales financiers et économiques, et imposent des interrogations indispensables pour la réussite d’une transition économique efficiente.

Dans la mesure où on ne peut avancer vers un plan de relance sans avoir quantifié et identifié les failles qui ont permis à l’impunité et au clientélisme de s’ériger en mode de fonctionnement au sein de nos institutions.

Qu’est ce qui a permis à la bureaucratie de donner naissance à la corruption, et de la nourrir aussi longtemps ? Les réponses ne sont plus du domaine de l’érudit ni de celui du confidentiel, tout un chacun sait aujourd’hui, que l’introduction de l’argent sale en politique a été le début de la fin d’une ambition noble, celle d’une nation en voie de développement.

Bon nombre d’observateurs s’accordent à dire que la situation actuelle n’est pas la conséquence d’une seule crise mais de plusieurs qui ont été ignorées par les anciennes gouvernances, au point de s’accumuler pour donner la situation inextricable à laquelle tente le pouvoir actuel d’y apporter un traitement adéquat.

Ils estiment que le peuple a été trop longtemps plongé dans la privation, et le mépris, rendant les chances de regagner la confiance des citoyens, et les convaincre à adhérer aux différents chantiers de reformes en cours de lancement.

C’est en substance toute la difficulté, à laquelle fait face le gouvernement actuel. Une réhabilitation qui dit impérativement passer par les effets d’une concrétisation sur le terrain des engagements et des promesses faites par le président de la république.

A ce titre si un bon nombre de celles-ci ont été tenues et satisfaites dans les domaines politique et social au terme de l’exercice 2020, la défaillance de certains secteurs stratégique, tel que l’Industrie, laisse croire qu’une résistance au changement est incontestablement présente, et pèse de tout son poids sur l’émergence de l’Algérie nouvelle.

Cela étant, les circonstances et les données ne sont plus les mêmes que celles imposés par les anciens régimes.

Par le truchement d’une nouvelle constitution en cours de mise en œuvre, et à travers la reconnaissance d’une protestation populaire, bénie et constitutionnalisée, des ouvertures juridiques sont désormais indiscutables, et permettent aux algériens, en plus de choisir, de faire entendre leurs voix à travers une nouvelle assemblée populaire et prochainement par le biais du renouvellement des institutions, découlant des prochaines élections législatives et locales.

Il s’agit d’une opportunité sans précédent pour acter une collaboration et une synergie, ou le citoyen n’est plus exclu, pour le redressement de la situation économique.

En somme, la relance économique se trouve étroitement tributaire d’une crédibilité qui tarde à venir, et qui a été proie dés son éclosion à des tentatives de manipulation et de détournement, au profit de lobbies qui s’accrochent au faux espoir de voir le chaos et l’anarchie revenir.

C’est dans cet ordre d’idée que le chemin vers l’installation des mécanismes de relance, demeure long et dur à faire aboutir.

Par ailleurs, ni les textes, ni les moyens matériels et humains, ne manquent à l’Algérie, pour éclore économiquement, si ce n’est l’absence du capitale confiance, qui au demeurant se trouve otage d’une orchestration obscure entièrement vouée à la destruction du pays.

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