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Loi de finances 2021 : Entre solutions et contraintes

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A la lumière des nouvelles dispositions, contenues dans la loi de finances 2021 et dans le plan de relance économique, les secteurs mis en avant pour le redressement de la situation économique, sont définis par la conjoncture actuelle, et s’articulent autour de l’encouragement que porte l’Etat pour le développement du secteur des startups, la rationalisation des dépenses budgétaires, l’élargissement de l’assiette fiscale ,l’amélioration du climat d’investissement ,l’encouragement des exportations. Sans parler du secteur de l’Agriculture qui passe pour être le seul secteur à avoir tiré son épingle du jeu, durant cette période de crise. Ainsi la mécanique est mise en route, à travers l’intensification de rencontre, et  de concertations en hauts lieux, pour finaliser au plus vite, le programme de relance et sa mise en application.

Pour ce faire, l’Etat est entrain de mettre  en place, une batterie de nouvelles mesures, en matière de fiscalité, ou l’ensemble des exonérations, notamment de l’IRG et de la TVA interviendront dans le cadre de la promotion de l’investissement, dans le domaine des biens et services, et de l’exportation. Tandis que  sur le volet de l’importation, la nouveauté dans le traitement des dossiers, se situe au niveau des modalités de paiement, qui seront désormais  régi par le « paiement à terme «, qui confère aux opérateurs, un délai de 45 jours pour effectuer les transferts des capitaux, et ce après  vérification de la valeur de la marchandise importée. Alors que par le passé, les marchandises étaient payables d’avance. Ce qui ne laissait aucun moyen de contrôle et d’intervention pour les services de douanes, pour lutter contre le phénomène de surfacturation. En ce qui concerne, l’accompagnement des jeunes porteurs de projets, il est prévu  pour ceux qui jouissent du label « startup », une exonération de 4 ans, sur les différentes taxes, en l’occurrence, la TAP , l‘IRG, et l’IBS. Leurs importations d’équipement seront exonérées de la TVA et s’acquittent de 5% de taxe douanière. Tandis que ceux qui ont le statut d’ « incubateur », se verront exonérés des mêmes taxes pour une durée de 2 ans.

Des disposition nouvelles, aux allure d’interventions chirurgicales, qui visent à accroître l’attractivité de l’Algérie, et corriger sa position dans le commerce international, en vue de rendre le volume des investissement étrangers direct, plus conséquent dans la mesure où son impact sera sur la taux de croissance économique qui ne peut être réalisable qu’à travers l’équilibre de la balance des paiement, et le règlement des différents déficits, issus d’une gestion despotique. Il convient de dire qu’à ce titre plusieurs chantiers ont été ouverts pour asseoir les bases qui permettront la réalisation de ce plan de relance, et surmonter les contraintes. Notamment dans le domaine bancaire, qui se trouve en phase de subir une réelle restructuration, orientée sur l’intégration de nouveaux systèmes de financement de projets, tel que la finance islamique, le recours au marché financier, par le biais de la réanimation de la bourse. Dans cet ordre d’idée, l’importance de la numérisation de l’administration devient plus que nécessaire. Dans la mesure où toute cette stratégie de sauvetage de l’économie nationale serait sérieusement compromise, sans l’éradication de la bureaucratie et de la corruption. Toutes les mesures de facilitation, et les changements profonds programmés, essuieront l’écueil d’un échec certain sans la sécurisation des procédures à travers la numérisation.

Parmi les autres contraintes importantes susceptibles de rendre cette tâche encore plus difficile, l’éradication du marché informel, et l’éradication de la résistance administrative au changement, seront des obstacles tenaces. Pour le premier, il est clair que  l’informel retient des fonds colossaux, qui pourraient servir, une fois bancarisés, à promouvoir l’investissement et protéger la production nationale, entre autres. Or, pour l’heure, les solutions expérimentées n’ont pas donné de résultats, et la bancarisation des ressources de l’informel demeurent un terrible  casse-tête pour les pouvoirs publics. Pareillement,  le phénomène des responsables qui n’arrivent pas à s’adapter aux nouvelles règles de gestion, et s’accrochent mordicus à la période de faste et d’impunité, ou toutes les malversations et magouilles étaient érigées en mode de fonctionnement, pèsent encore de tout leurs poids sur l’accomplissement des étapes cruciales pour la relance économique. A cela s’ajoute, pour la finalisation de cette étape préparatoire, les effets d’une réforme incluant la privatisation de certains ponts de l’économie nationale, en vue d’une part, d’opérer les ouvertures promises, et d’autre de diminuer la part de risque et de financement de l’Etat sur la réalisation des  grands projets.

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