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Saihi : baisse du nombre de cas de paludisme à Timiaouine

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Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a annoncé, jeudi depuis Timiaouine, la baisse du nombre de cas de paludisme récemment enregistrés dans la région, rassurant quant à la disponibilité du traitement de cette maladie.

Dans une déclaration à la presse en marge d’une visite d’inspection dans une polyclinique à Timiaouine, le ministre a précisé que « le nombre de cas de paludisme a diminué », indiquant que « le nombre des cas enregistrés jeudi est passé à 24 contre plus de 127 le week-end dernier ».

Le traitement est disponible pour la prise en charge des cas enregistrés dans la région qui, a-t-il fait savoir, a bénéficié, jeudi, de 920 boites en attendant les 1300 doses devant être fournies vendredi.

Ces démarches doivent être accompagnées d’une campagne de vaccination contre la diphtérie au profit de tous les habitants de la commune qui n’a enregistré aucun cas jusqu’à présent, a souligné le ministre, selon l’APS.

M. Saihi a annoncé le projet de réalisation d’un hôpital d’une capacité de 60 lits, indiquant que le secteur de la santé dans la région sera doté de deux ambulances. Les autorités locales prennent en charge tous les cas enregistrés, a-t-il rassuré, remerciant le personnel de santé pour les efforts déployés.

Accompagné d’une délégation du secteur de la santé et des autorités locales, M. Saihi s’est enquis des cas enregistrés et des conditions de leur prise en charge, donnant des instructions pour la prise en charge des malades et la vaccination de toutes les franges.

S’exprimant en marge de sa visite d’inspection à l’hôpital du Chahid « Tati Argali » à Bordj Badji Mokhtar, M. Saihi a mis en avant l’impérative vaccination de tous les habitants des régions ayant enregistré des cas de paludisme ou de diphtérie et des régions voisines, « étant un moyen nécessaire pour les protéger contre la maladie ».

Le ministre a affirmé qu »‘aucun cas de diphtérie n’a été enregistré dans la commune de Timiaouine, relevant de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar », tandis que la vaccination demeure « le moyen le plus efficace pour la prévention », a-t-il précisé.

Lundi dernier, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), le Professuer Kamel Sanhadji, l’appartition des maladies infectieuses de la diphtérie et du paludisme à l’extrême sud du pays a été signalée le 28 août dernier au niveau des zones frontalières, comme Tinzaouatine (wilaya d’In Guezzam) et Timiaouine (wilaya de Bordj Badji Mokhtar). Les wilayas touchées sont Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar.

Lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne 3, le Professeur Sanhadji a fait état d’au moins 40 décès dus à ces maladies infectieuses sur un total de 536 cas enregistrés dans la wilaya de In Guezzam, dont la majorité des décès et cas ont été recensés à Tinzaouatine, une localité située à la frontière avec le Mali.

Il a précisé que 28 cas de décès recensés dans le Grand-Sud et causés par l’épidémie de la diphtérie (115 cas au total), 27 cas ont été enregistrés à Tinzaouatine et un seul cas à In Guezzam. Concernant le paludisme, le Professeur Sanhadji a révélé que 421 cas ont été enregistrés depuis la fin du mois d’août dernier dans la wilaya de In Guezzam, dont la majorité des cas sont signalés à Tinzaouatine. Là aussi, il y a eu 12 décès causés par le paludisme, dont 5 à In Guezzam et 7 autres à Tinzaouatine.

Sans donner de chiffres concernant les deux maladies à Timiaouine, Pr Sanhadji a indiqué que dans cette localité frontalière relevant de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, la situation est similaire à celle qui prévaut à Tinzaouatine. En revanche, a-t-il dit, dans la wilaya de Tamanrasset, seulement un à deux cas de diphtérie sont signalés par jour, estimant que « les infrastructures hospitalières et la ressource humaine hautement qualifiée prend en charge les patients en temps réel ».

Le président de l’ANSS a souligné que la diphtérie « est concomitante avec le paludisme qui s’est propagé en cette période propice marquée par les dernières pluies ayant provoqué des eaux stagnantes et l’émergence de moustiques dans le désert, sachant que la diphtérie est une maladie contagieuse, alors que le paludisme n’est pas une pathologie contagieuse, mais transmissible par le moustique ».

Selon lui, « ces cas de diphtérie et de paludisme sont majoritairement importés, résultant des migrations transfrontalières des populations des pays voisins, accentuées par les changements climatiques. Ces derniers ont contribué à la propagation des maladies dans les régions frontalières ». Il a relevé que « le système sanitaire de certains pays voisins n’est pas forcément développés comme le notre où le taux de couverture vaccinale avoisine ou dépasse les 80 % des populations».

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