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Irrigation agricole: signature prochaine d’une convention entre les secteurs de l’agriculture et de l’hydraulique

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Une convention sur la généralisation de la réutilisation sécurisée des eaux usées dans l’irrigation agricole sera signée entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le ministère de l’Hydraulique, a annoncé, lundi à Alger, le ministre du secteur, Mohamed Abdelhafid Henni.

L’annonce a été faite lors d’une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Hamid Bensaad à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée cette année en Algérie sous le slogan: « l’Eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté », en présence des représentants de plusieurs départements ministériels, de la représentante de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Irina Beto, du secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdelatif Dilmi et du président de la Chambre nationale de l’agriculture, Yazid Hambli.   

Ainsi, M. Henni a précisé que son département ministériel œuvre actuellement en coordination avec le secteur de l’hydraulique, à élaborer un projet de convention entre les deux secteurs sur la valorisation des réserves des eaux usées par l’irrigation agricole sécurisée à travers le recours aux techniques modernes d’épuration.

Politique Hydrique de l’Algérie

Sur la politique hydrique de l’Algérie, le ministre a affirmé que l’Algérie a placé la question d’exploitation durable des ressources naturelles, notamment l’eau, « au centre de ses préoccupations » et s’emploie actuellement à concrétiser des programmes sectoriels pour la mobilisation, la gestion et l’exploitation des ressources « de façon efficace et durable » pour développer l’économie nationale.

L’Algérie se situe dans une zone géographique dominée par le climat aride et semi-aride, ce qui fait qu’elle est « plus vulnérable » aux conséquences négatives des changements climatiques impactant directement la sécurité alimentaire et hydrique, a relevé M. Henni.

Le ministre a rappelé les mesures prises pour faire face à cela, à l’instar du travail en cours pour la mise en place une nouvelle politique pour économiser l’eau, le lancement des projets de stations de traitement et d’épuration des eaux usées (STEP), la généralisation des stations de dessalement de l’eau de la mer, le contrôle stricte des autorisation d’exploitation des eaux souterraines, l’activation du rôle de la police des eaux, ainsi que la création des start-up spécialisée dans les techniques d’exploitation des eaux usées.

M. Henni a indiqué également que le ministère de l’Agriculture a consacré « un programme ambitieux » pour élargir les superficies irriguées qui ont atteint près de 1,5 million d’hectares en 2023, relevant que 67% de ces superficies sont équipées de matériels d’irrigations économes en eau.

En outre, il a salué « les mesures exceptionnelles » prises récemment par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au profit des agriculteurs touchés par la sécheresse, relevant que le ministère lancera « prochainement », en coopération avec l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le deuxième recensement agricole général.

Ressources en eaux

De son côté, le ministre de l’Hydraulique, M. Taha Derbal, a affirmé, dans un discours lu en son nom par le Secrétaire général (SG) du ministère de l’Hydraulique, M. Omar Bougueroua, que l’Algérie œuvre à mobiliser les ressources en eaux de différents types, traditionnelles et non-traditionnelles, mettant en avant l’importance de la coordination entre les différents acteurs en vue d’améliorer l’exploitation des eaux.

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a mis l’accent, dans une allocution lue en son nom par la Secrétaire générale du ministère, Nadia Chenouf, sur l’importance de la stratégie qu’a adoptée l’Algérie pour faire face au stress hydrique, notamment à travers la généralisation des stations de dessalement de l’eau de la mer, soulignant la nécessité d’exploiter les ressources en eaux rationnellement.

Dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du ministère de la Pêche et des Productions halieutiques, Mohamed Bengrina, le ministre du secteur, Ahmed Badani a souligné que son département ambitionnait d’augmenter ses capacités de production, à travers le développement de l’aquaculture, faisant état d’une hausse de production jusqu’à 120.000 tonnes l’année en cours, soit une hausse de 23% par rapport à l’année dernière, « raison pour laquelle les prix ont baissé ».

Dans ce contexte, le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA) s’est félicité des efforts déployés par les agriculteurs pour poursuivre leur activité en dépit du manque d’eau, tandis que le Secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), a mis en avant l’importance des décisions prises par le Président de la République en soutien aux agriculteurs. 

De son côté, la représentante de la FAO a mis l’accent sur l’importance du traitement des eaux usées afin d’en tirer profit.

Saluant le système d’irrigation traditionnelle « la Foggara » appliqué dans plusieurs wilayas du Sud, la représentante a appelé à sa généralisation eu égard aux avantages qu’il offre dans la préservation des eaux.

Lors de la cérémonie célébrant cette journée, nombre d’agriculteurs et de cadres des ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Pêche et de l’Hydraulique ont reçu des certificats de mérite attribués par la FAO.        

Une exposition spéciale a été organisée à cette l’occasion, laquelle a connu la participation de plusieurs instituts relevant du ministère de l’Agriculture, de la FAO et de la Commission de lutte antiacridienne en zone occidentale (CLCPRO) relevant de l’ONU.

APS

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