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L’Inde et le Brésil s’opposent à l’expansion rapide des BRICS encouragée par la Chine

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Selon un rapport de l’Agence américaine Bloomberg du jeudi 27 juillet, l’Inde et le Brésil se sont opposés à la Chine qui cherche à étendre rapidement le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à d’autres économies émergentes.

Des sources proches du dossier ont déclaré que lors des réunions préparatoires du Sommet des BRICS prévu du 22 au 24 août à Johannesburg, des représentants indiens et asiatiques ont émis des objections concernant une expansion hâtive de cette coalition de pays émergents.

Les responsables ont révélé que la Chine a tenté à plusieurs reprises de faire pression en faveur de l’élargissement du groupe, dans le but d’accroître son influence et son poids dans les organes de gouvernance mondiale. Le 20 juillet, l’ambassadeur d’Afrique du Sud au sein de l’organisation, Anil Sooklal, avait annoncé que 22 pays, dont l’Algérie, l’Argentine, l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Indonésie, avaient officiellement soumis une demande d’adhésion.

L’Inde souhaite que les nouveaux pays soient d’abord accueillis en tant qu' »observateurs » ou « partenaires »

Cependant, Brasília et New Delhi souhaitent que ces nouveaux pays soient d’abord accueillis en tant qu’« observateurs » ou « partenaires » avant d’être admis en tant que membres à part entière à une étape ultérieure. L’Inde a également proposé que les pays membres des BRICS se tournent vers des démocraties telles que l’Argentine et le Nigeria pour élargir le bloc, plutôt que de considérer l’Arabie saoudite, dont le régime est qualifié de « dynastique et autocratique » par un responsable indien cité par Bloomberg.

Depuis sa création en 2009, le groupe des BRICS n’a admis qu’un seul nouveau membre, l’Afrique du Sud, en 2010. Cependant, début mai 2022, le ministère chinois des Affaires étrangères avait annoncé le début d’un processus d’élargissement. Dans ce cadre, des dirigeants de plusieurs pays en développement, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande, avaient participé le 23 mai à une conférence virtuelle baptisée « BRICS Plus », présentée par Pékin comme la première phase du processus d’élargissement des BRICS.

Actuellement, le groupe des BRICS représente 42% de la population mondiale (3,2 milliards de personnes) et environ 25% du PIB mondial. Cependant, ses membres ne disposent que de 15% des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI).

L’Algérie a demandé officiellement à rejoindre la Banque des BRICS

Lors d’une récente interview à la chaîne chinoise CCTV, à l’occasion de sa visite en Chine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que l’Algérie a demandé officiellement à adhérer au groupe des Brics formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

« Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des Brics et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », a déclaré le chef de l’Etat.

Pour ce qui est du souhait de l’Algérie d’intégrer les Brics, M. Tebboune a expliqué que « c’est pour ouvrir de nouveaux horizons, notamment économiques ». « Le monde des Brics nous est plus favorable », a-t-il dit.

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