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Indice de développement humain (IDH) : Voici le classement de l’Algérie

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L’Algérie a été classée à la 91ème place sur 191 pays notés dans la nouvelle édition du rapport annuel 2021/2022 sur le classement mondial des pays selon l’indice de développement humain (IDH), publié le 8 septembre par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur son site web.

Avec un indice de 0,745, l’Algérie classée dans la catégorie des IDH « élevés », selon ce rapport intitulé « Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation ».

La tête du classement mondial est respectivement occupée par la Suisse, la Norvège et l’Islande respectivement 1er, 2ème rang et 3ème. Ils sont classés dans la catégories des IDH « très élevés ».

Le Soudan du Sud, le Tchad, le Niger, la République centrafricaine et le Burundi, le Mali, le Mozambique et le Burkina Faso, viennent en bas du classement et dans la catégorie des IDH « Faibles ».

En Afrique, l’Algérie arrive au 3ème rang derrière les Seychelles, 72ème rang mondial avec un IDH « élevé » et 2ème au niveau continental. L’Île Maurice occupe la 63ème place mondiale et la 1ère place en Afrique avec un IDH « très élevé ».

L’Algérie a devancé l’Egypte (97ème), la Tunisie (97ème), l’Afrique du Sud (109ème). Ces pays sont classés dans la catégorie des IDH « élevés ». L’Algérie a également devancé le Maroc (123ème) classé dans la catégorie des IDH « moyen ».

Ainsi, un seul pays africain est classé dans la catégorie des IDH « très élevés ». Sept pays africains se classent dans la catégorie des IDH « élevés », 17 sont dans la catégorie des IDH « moyens », tandis que 28 des pays africains étudiés dans le rapport se classent tous dans la catégorie des IDH « faibles ». Seules les données de la Somalie n’ont pas étés prises en compte par les experts, parmi les pays africains.

Plus de 90% des pays ont enregistré une baisse de leur indice

Le PNUD a fait état dans son rapport « d’incertitudes qui s’accumulent et interagissent pour perturber la vie de manière inédite », en signalant que « plus de 90% des pays ont enregistré une baisse de leur IDH en 2020 ou 2021 » et « plus de 40% ont vu leur score chuter au cours de ces deux années ». 

Pour la première fois depuis 32 ans que le PNUD calcule l’Indice de développement humain (IDH), qui évalue la santé, l’éducation et le niveau de vie d’une nation, celui-ci a diminué mondialement pendant deux années consécutives, a-t-il savoir dans un communiqué publié à l’occasion de la parution de son rapport sur le développement humain.

Selon le PNUD, le développement humain est retombé à ses niveaux de 2016, en annulant une grande partie des progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable.

L’organisation onusienne a expliqué qu’un ensemble « d’incertitudes s’accumulent et interagissent pour perturber la vie de manière inédite », tout en mentionnant que «les deux dernières années ont eu un impact dévastateur pour des milliards de personnes dans le monde, lorsque des crises comme la Covd-19 et la crise en Ukraine se sont succédé et ont interagi avec des changements sociaux et économiques radicaux, des changements planétaires dangereux et une aggravation de la polarisation ».

« Le monde vacille de crise en crise, piégé dans un cycle de lutte contre les incendies et incapable de s’attaquer à l’origine des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Sans un changement radical de cap, nous risquons d’avoir à supporter encore davantage de privations et d’injustices », a également relevé le PNUD, en faisant observer que certains pays commencent à se remettre sur pied, mais la reprise demeure « inégale et partielle », et creuse « encore les inégalités en matière de développement humain ». 

L’Amérique latine, les Caraïbes, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud ont été particulièrement touchées

Ainsi, l’Amérique latine, les Caraïbes, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud ont été particulièrement touchées, a ajouté le PNUD. « Le monde cherche par tous les moyens à répondre aux crises consécutives. Nous avons vu avec le coût de la vie et les crises énergétiques que, s’il est tentant d’y apporter des solutions rapides comme les subventions aux combustibles fossiles, les tactiques de secours immédiats retardent les changements systémiques à long terme que nous devons apporter », a affirmé Achim Steiner, administrateur du PNUD, cité dans le communiqué.

« Nous sommes collectivement paralysés face à ces changements. Dans un monde défini par l’incertitude, nous avons besoin d’un sens renouvelé de la solidarité mondiale pour relever nos défis communs et interconnectés », a plaidé M. Steiner. 

Pour tracer une nouvelle voie au développement humain, le PNUD a recommandé, à travers son rapport, de mettre en œuvre des politiques axées sur l’investissement des énergies renouvelables, à la préparation aux pandémies et sur l’assurance, notamment la protection sociale pour préparer les sociétés aux « aléas d’un monde incertain ».

Parallèlement, l’organisation onusienne a mis l’accent sur le rôle de l’innovation sous ses nombreuses formes (technologique, économique, culturelle) pour renforcer les capacités et pour répondre aux difficultés à venir. 

« Pour traverser l’incertitude, nous devons redoubler d’efforts en matière de développement humain, sans nous contenter d’améliorer la richesse ou la santé des personnes », a relevé Pedro Conceiçao du PNUD, auteur principal du rapport.

« Nous devons également protéger la planète et fournir aux individus les outils dont ils ont besoin pour se sentir plus en sécurité, reprendre le contrôle de leur vie et conserver l’espoir dans l’avenir », a-t-il encore souligné. 

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