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Arkab : « toutes les livraisons de gaz à l’Espagne se feront via le Medgaz »

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L’Algérie a affirmé, ce mercredi, par la voix du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, que toutes les livraisons de gaz naturel à l’Espagne se feront via le gazoduc Medgaz.

En effet, la troisième vice-présidente et ministre espagnole de la Transition Écologique, Teresa Ribera, a été reçue par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. A l’issue de cette rencontre, M. Arkab a déclaré que « l’Algérie, à travers la compagnie Sonatrach, honorera ses engagements avec l’Espagne, relatifs à l’approvisionnement en gaz naturel et elle est prête à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires », selon l’agence APS.

« Nous avons assuré au partenaire espagnol que nous sommes prêts à parler de quantités supplémentaires et de fixer un programme pour fournir toutes ces quantités en gaz », a-t-il souligné. Et de préciser : « Les partenaires espagnols ont été rassurés que l’Algérie fournira, dans le cadre des contrats conclus entre Sonatrach et les sociétés espagnoles, tous les approvisionnements prévus. Nous nous sommes engagés également à ce que toutes les livraisons se fassent à travers les installations se trouvant en Algérie, via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion de gaz ». Le ministre a également évoqué un projet d’extension de la capacité du Medgaz et ainsi que les capacités en GNL.

De son côté, la responsable respagnole s’est félicitée de l’engagement et des explications fournies par la partie algérienne relatives aux garanties du transport du gaz naturel conformément aux accords signés par les compagnies des deux pays.

« En effet, nous avons une relation commerciale d’envergure garantissant le bien-être de la société espagnole du point de vue planification et de livraison du gaz naturel depuis l’Algérie », a-t-elle relevé tout en précisant que « le ministre de l’Energie lui a expliqué les dispositions prises pour continuer à assurer, de la meilleure manière, les livraisons gazières à travers le Medgaz, selon un calendrier bien déterminé ».

Le Maroc tente de négocier le maintien du GME en sollicitant l’appui de l’Espagne

A quelques jours de l’expiration du contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME), transportant le gaz naturel algérien vers l’Espagne en passant par le territoire marocain, Rabat, malgré la rupture des relations avec Alger, tente de négocier son maintien en sollicitant l’appui de Madrid, a rapporté mardi le journal espagnol El Pais.

Après plusieurs mois d’incertitudes sur son renouvellement, le Maroc a affiché sa volonté de reconduire le contrat du GME. En Août dernier, le Maroc s’est dit favorable à la reconduction du contrat du gazoduc. La Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra a déclaré au quotidien de l’Agence marocaine de presse (MAP), que « la volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans ».

Long de 1400 km 540 km traversent le territoire marocain, le GME a été inaguré en 1996 et transportait 13,5 milliards de m3 de gaz naturel algérien par an vers la péninsule ibérique. L’abandon par l’Algérie de ce gazoduc est une suite logique de la dégradation des relations entre Alger et Rabat. L’Algérie avait décidé le 24 août dernier de rompre ses relations avec le Maroc accusé d' »actes hostiles ».

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, lors de sa rencontre avec des représentants de médias nationaux diffusée le 10 octobre, que l’Algérie n’approvisionnera plus l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc transitant par le Maroc. M. Tebboune a indiqué qu' »aucune décisions n’a encore été prise à cet effet », soulignant que l’Algérie continuera à pomper le gaz via ce gazoduc jusqu’à la fin du contrat en vigueur, prévue pour le 31 octobre. Des sources au fait du dossier ont indiqué à l’agence birtannique Reuters que l’Algérie cessera de fournir du gaz naturel au Maroc via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre.

Le non renouvellement du GME coûtera beaucoup au Maroc. Ce dernier obtient entre 50 et 200 millions d’euros par an de « droits de passage » du gazoduc sur son territoire, en fonctionun des quantités transportées. Et, en plus, il garde 800 millions de mètres cubes par an de gaz d’Algérie à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Ain Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Tous deux couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine et sont gérés par les sociétés espagnoles Endesa (qui détient 20 % de Tahaddart) et Abengoa, respectivement, a expliqué le quotidien espagnol.

Selon El Pais, cette situation a conduit Rabat à solliciter l’appui de Madrid pour négocier et de convaincre Alger de revenir sur sa décision de ne pas renouveler le contrat du GME. La même source a indiqué que Teresa Ribera a été chargée de mener les négociations avec l’Algérie et le Maroc. « Les contacts, qui se sont intensifiés à l’approche de l’échéance du 31 octobre, ont été menés dans la plus grande discrétion », selon la même source, qui a rappelé que le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares a été reçu fin septembre dernier par le pésident Tebboune.

Le même journal a indiqué que le non renouvellement du GME inquiète également l’Espagne qui produit le tiers (30%) de son électricité grâce au gaz importé d’Algérie. Selon des source citées par El Pais, même si l’Algérie arrive à augmenter jusqu’à 10 milliards de m3 via Medgaz dont la capacité actuelle est de 8,5 milliards de m3, le besoin total de l’Espagne est de 14 milliards m3/année. Cette quantité de 4 milliards de m3 pourrait être satisfaite par le moyen des méthaniers, mais, l’Espagne veut garder les deux gazoduc (GME et Medgaz) opérationnels.

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