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Grâce à la hausse des prix du pétrole, le FRR de nouveau alimenté pour financer le déficit budgétaire

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Mis en villeuse après son épuisement depuis 2017, le Fonds de régulation des recettes (FFR), qui sera de nouveau alimenté grâce à la hausse des prix du pétrole, contribuera au financement du déficit budgétaire qui se creusera davantage, selon les prévisions du Projet de loi des Finances (PLF) pour l’année 2022.

Selon le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, ce déficit sera financé en « recourant aux mécanismes du trésor et d’économie du Fonds de régulation des recettes (FRR) », a-t-il indiqué dimanche lors de la présentation du (PLF 2022 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le secteur des hydrocarbures en Algérie a enregistré une reprise de 10,3% contre -10,2% l’année passée. Les exportations des hydrocarbures devraient atteindre 32,4 mds dollars fin 2021 avec une hausse de 12,3 mds dollars par rapport à l’année 2020 (+62%). Cette augmentation est due à l’amélioration des cours du baril sur le marché pétrolier d’une part (une hausse de 55,4%) et à l’augmentation du volume des exportations de 11,7%, selon les prévisios de clôture pour l’exercice en cours présentées par M. Benabderrahmane.

Le FRR sera de nouveau alimenté grâce à la hausse des prix du pétrole dont les cours sont à plus 80 dollars et continuent leur ascension. Et le PLF 2022 est basé sur un prix de référence du baril de pétrole à 45 dollars et un prix du marché du baril à 50 dollars. Ainsi, le surplus sera versé dans le Fonds qui contribuera à l’absorption du déficit budgétaire. Cette option dépendra du maintien des prix du pétrole à des niveaux élevés tels qu’ils le sont actuellement et pour une longue durée.

Il faut rappeler que le Gouvernement a à maintes fois écarté le recours de l’Algérie à l’endettement extérieur et à la planche à billets pour financer le déficit budgétaire, qui devrait se creuser à la fin 2021 par rapport à l’année dernière, est fortement revu à la hausse pour l’année 2022. Selon les mêmes prévisions de clôture, le déficit budgétaire devrait atteindre -3.614,2 milliards de dinars à la fin 2021 (-16,5% du PIB), contre un déficit de -2.725,4 milliards de dinars fin 2020 (-14,5% du PIB).

L’aggravation du déficit du Trésor est due à l’augmentation des dépenses budgétaires (+25,2%), principalement due à la hausse des dépenses d’équipement (57,3%), selon le Premier ministre, qui a précisé que les dépenses budgétaires, elles devraient atteindre 8.642,7 milliards de DA d’ici fin 2021, contre 6.902,9 milliards de DA en 2020, enregistrant ainsi une hausse de 25,2% du fait de l’augmentation des dépenses de fonctionnement (+13,1%) et des dépenses d’équipement (+57,3 %).

Pour l’exercice prochain, les recettes budgétaires prévues sont de 5.683,22 milliards de DA contre des dépenses de 9.858,4 milliards de DA. Selon le PLF 2022, les recettes budgétaires sont composées de 3.579,31 milliards de dinars de ressources ordinaires (63% des recettes) et de 2.103,90 milliards de dinars de fiscalité pétrolière (37%). Quant aux dépenses, le PLF prévoit un budget de fonctionnement de 6.311,53 milliards de dinars et un budget d’équipement (crédits de paiement) de 3.546,90 milliards de dinars

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