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Énergie : Sonelgaz étudie l’éventualité d’aller vers des interconnexions avec l’Europe

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La Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) étudie l’éventualité d’aller vers des interconnexions avec l’Europe, a indiqué son président directeur général, Chaher Boulakhras, lors du Forum Afrique CIAN 2021, qui s’est déroulé jeudi dernier à Paris, rapporte ce dimanche 4 juillet 2021, l’agence officielle.

Participant à un débat organisé à l’occasion de cet évènement et durant lequel il est intervenu en compagnie du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, sur les moyens engagés par l’Algérie pour sa relance économique et sa stratégie en termes d’investissement, M. Boulakhras a évoqué l’examen, par Sonelgaz, de « l’éventualité d’aller vers des interconnexions avec l’Europe (…) grâce aux infrastructures énergétiques dont elle dispose ».

Un projet qui est tributaire de préalables qu’il est nécessaire de réunir, à savoir le marché, une masse critique minimale, ainsi qu’un partenariat pour réaliser cette interconnexion, a détaillé M. Boulakhras qui a souligné, en outre, que cette interconnexion demeure une industrie très capitalistique.

Le PDG de Sonelgaz a soutenu que la production et le transport électriques pourraient être de très bonnes niches d’investissement mais aussi de partenariat.

Et même pour conquérir le marché africain, la Sonelgaz mise également sur des partenariats avec les entreprises européennes, et françaises en particulier, a révélé M. Boulakhras qui a souligné le grand potentiel dont recèle le marché local. Il a cité, à ce titre, un projet de réalisation, sur les 10 prochaines années, de plus 20.000 kilomètres de réseau haute et très haute tension, en plus de 350 postes haute tension.

Sonelgaz ambitionne, en parallèle de poursuivre, sur le plan régional, le développement et la consolidation des échanges énergétiques avec les pays voisins, a ajouté M. Boulakhras.

Il a évoqué, à ce titre, la décision « historique » prise par les autorités de relier l’Algérie au sud de la Libye avec une ligne de plus de 500 km, dans le cadre de l’interconnexion maghrébine vers l’Afrique du nord et dans une seconde phase vers le Sahel.

Abordant les démarches entreprises par l’Algérie pour améliorer le climat des affaires et encourager les investissements étrangers, M. Boulakhras a estimé que le signal envoyé dans ce sens « est fort » et que les réformes engagées, sur le plan légal, institutionnel, transversal, financière et fiscal, le confirment.

M. Boulakhras a cité, également, la promulgation récente de la loi sur les hydrocarbures qui offre, selon lui, un environnement plus attractif aux investisseurs ,que ce soit juridiquement et institutionnellement mais aussi fiscalement sur une période relativement très longue, en évoquant un amendement prochain de la loi sur l’électricité.

« Le potentiel est là » et l’Algérie est, selon lui, une « véritable terre attractive » en matière d’investissement avec des IDE qui commencent à progresser, à l’instar des quelque 450 entreprises françaises qui activent en Algérie.

Pour sa part, M. Tir a loué les avantages de la suppression de la règle 51/49 qui ne concerne, désormais, « que 44 activités », ouvrant, ainsi, tous les autres créneaux comme l’agriculture, le tourisme, les services, les banques, les assurances aux étrangers.

Le président du CNESE a invité les investisseurs étrangers à venir investir en Algérie, tout en précisant que le champ est ouvert à l’actionnariat étranger avec même la possibilité de création de succursales algériennes.

Il n’a pas manqué de vanter les ressources importantes que recèle l’Algérie en termes de routes, notamment la transsaharienne achevée du côté algérien, d’équipements et de logistique, avec la construction prochaine d’un grand port (situé à El Hamdania dans la wilaya de Tipaza) qui sera relié à la transsaharienne, sans oublier de parler du patrimoine industriel.

M. Tir a souligné que l’État a entrepris des réformes fiscales, bancaires et financières pour pouvoir alléger tous ces systèmes, « afin de passer d’un système fiscal de 1ere génération à celui de 3eme génération imposable à la consommation plutôt que le bénéfice », encourageant ainsi l’investissement.

Le responsable de l’instance consultative du gouvernement abondera dans ce sens en évoquant les actions engagées dans le cadre de la refonte du système bancaire, à travers notamment l’ouverture envisagée du capital des banques et aussi la réforme du marché financier.

APS

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