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Transport ferroviaire : La grève des cheminots se poursuit

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Le trafic ferroviaire a connu aujourd’hui des perturbations sur certaines lignes de la capitale, pour la deuxième journée consécutive, après que la Fédération nationale des Cheminots (FNC) ait entamé une grève ouverte.

Les travailleurs et les conducteurs de trains poursuivent leur grève, après que la FNC ait annoncé avant-hier qu’elle s’engageait dans une grève ouverte pour protester contre ce que les cheminots considéraient comme des mesures arbitraires à leur encontre.

Activant sous la bannière de l’UGTA, la FNC a rendu public, sur Facebook, un communiqué dans lequel « elle a annoncé son entrée dans une grève nationale ouverte à compter de la mi-journée de dimanche 27 juin ».        

Pour motiver le préavis de grève, la Fédération a cité notamment « la situation socioprofessionnelle de la SNTF », revendiquant à ce propos, « le maintien des acquis syndicaux socioprofessionnels ainsi que la régularisation de la grille des salaires (le point indiciaire 82 et non 80) et de l’affaire des fonctionnaires licenciés ». 

« Grève illégale », selon la direction de la SNTF

Un responsable de la SNTF a déclaré à l’agence officielle APS que le transport ferroviaire a connu dimanche des perturbations de trafic dans la périphérie d’Alger à cause d’une grève observée par des employés du secteur, qualifiée par la direction de la SNTF d' »illégale », car ne respectant pas les conditions requises.

Le même responsable a précisé que « les grandes lignes liant Alger à d’autres wilayas continuent à fonctionner normalement », mais les lignes entre Alger et sa périphérie ont connu un mouvement de grève auquel à appelé la Fédération nationale des cheminots (FNC) et qui « n’a été ni signalé ni motivé par des revendications socioprofessionnelles au niveau de la direction ».

La grève est illégale en ce sens qu’elle n’a pas respecté les conditions stipulées par la loi, à savoir l’annonce d’un préavis de grève de huit jours, avec présentation d’une plateforme de revendications d’ordre social ou professionnel, a-t-il souligné, indiquant que l’administration n’a reçu, jusqu’à dimanche après-midi, rien d’officiel.

Application du décret fixant le SNMG à 20.000 DA à compter de juin 2021

Au sujet des salaires, la SNTF avait dit, samedi dans un communiqué adressé à l’ensemble de ses employés, procéder à l’application du décret présidentiel fixant le salaire national minimum garanti (SNMG) à 20.000 dinars à compter de juin 2021.

La SNTF avait affirmé que la question relative à l’écart de 500 dinars qui équivaut au point indiciaire 82 serait examinée ultérieurement sous l’angle de l’augmentation du salaire de base et de l’actualisation de la grille des salaires.

Selon la société, il existe une différence entre le SNMG fixé par le décret présidentiel du 7 avril 2021, d’ailleurs non négociable, et le salaire de base qui est négociable en fonction de la situation et de la spécificité de chaque entreprise.

Concernant l’effet rétroactif de cette augmentation à compter de juin 2020, la même source a rappelé que le partenaire social avait été invité à la table des négociations, en mai dernier, pour la mise en place d’un échéancier de versement des rappels aux travailleurs en tenant compte de la situation financière « critique » que traverse la société.

Dans ce cadre, la direction de la SNTF a tenu à souligner son attachement à la préservation de la Société et des acquis des travailleurs dans le respect des dispositions et des lois en vigueur.          

Quant aux employés licenciés, le responsable de la SNTF a expliqué qu’il s’agissait de quatre fonctionnaires, dont les dossiers sont entre les mains de la justice, qui seront réintégrés dès que la justice aura tranché leur affaire.

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