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Elections législatives : Le défi de tous les dangers

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La pression monte au sein de la population, et les contestations se multiplient à quelques semaines de la tenue des élections législatives prévues pour le 12 juin prochain. Entre réelle dégradation du fonctionnement de quelques secteurs névralgiques, tels que le Commerce, l’Industrie, le tourisme, la Poste, le réseau bancaire et les services, et les effets de manipulation de certaines parties dont le processus constitutionnel constitue tout simplement la fin de leur règne, la situation socio politique semble sombrer dans un flou, qui ne s’explique pas toujours par l’incompétence d’une partie de l’exécutif et l’héritage de la « Issaba ».

Les différentes grèves qui ont éclaté ces dernières semaines reflètent au-delà de l’incapacité à traduire une volonté de changement, hautement prônée par l’Etat à travers plusieurs actions profondes, tel que l’amendement des lois fondamentales du pays, une dissonance qui met en avant un aspect subjectif de revendications, que seuls les plans ourdis par les ennemis du pays pourraient partiellement expliquer.

Cela étant, il est indéniable, que le fonds utilisé comme toile de manipulation, nourri à travers les résultats peu satisfaisants de l’exercice 2020, donne matière à l’exploitation de failles pour des objectifs connus. Ces derniers se profilent depuis des lustres pour la chute de l’Algérie. De ce fait, la jonction ente les tensions internes et les convoitises externes renseignent sur la complexité de la situation, et notamment sur l’importance des entraves et des obstacles à surmonter pour voir émerger l’Algérie nouvelle.

Dans ce sillage, il est aisé de voir que dans son essence initiale, le hirak qui a libéré le peuple et les institutions du joug de la dictature, se trouve à sa seconde édition transpercé par des courants aussi controversés que la Mak qui vise la division du pays en deux parties distinctes, que les islamistes de l’ex FIS qui tentent à partir des contrées outre mers , de récupérer leur verve d’antan, et ce sans oublier le courant démocrate dilué par des alliances précaires et intermittentes.

Cependant, le hirak des premières heures, celui qui a donné naissance à la volonté d’assainir les institutions, et a obtenu gain de cause sur multiples revendications, serait en force de muer vers la vie politique, et participer avec sa base immuable à la reconstruction du pays. D’autre part, en matière de changement les nouvelles dispositions de la loi électorales, au même titre que celles contenues dans la nouvelle constitution, ont introduit une nouvelle donne sur la scène politique, en l’occurrence, l’importance des listes électorales des indépendants, et l’émergence de la jeunesse annonce une nouvelle configuration et un nouveau paysage politique.

Ce dernier verra le jour, à travers la nouvelle composition du parlement, et sera en position d’imposer, à travers la force de ses représentations, la nouvelle scène politique. Les grands partis et les formations phares de l’ancien régime étant en perte de crédibilité, tout porte à croire que les prochaines élections législatives, apporteront le déclic, mais il est incontournable d’y consacrer le temps nécessaire.

Car il faut le dire, qu’entre les solutions à apporter pour le redressement de la situation économique, la prise en charge et l’éradication des phénomènes sociaux qui enflamment la société, la réussite de la lutte contre la pandémie et la réussite du processus démocratique, les chantiers de l’Algérie nouvelle n’en sont qu’a leur balbutiement, et de là à atteindre la zone de non danger, la sortie de crise se trouve étroitement tributaire de l’engagement de toutes les forces vives et intègres, et de la consolidation indispensable du front interne .

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