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Baisse du prix de la viande rouge: Les solutions de l’Institut technique de l’élevage

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L’institut technique de l’élevage vient de publier une étude sur la conduite d’élevage et le calcul du coût de revient d’un kilogramme de viande rouge ovine vif. L’objectif de cette étude est de présenter quelques techniques d’engraissement nécessaires pour obtenir des agneaux de qualité et de déterminer le coût de production du kilogramme de viande vif.

Selon l’étude, pour l’année 2019, les ressources animales reposent sur un effectif global de plus de 36 millions de têtes d’animaux, composées à 80% d’effectifs ovins, 14 % de caprins, 5 % de bovins et 1 % pour le camelin.

Concernant les résultats, l’étude précise qu’avec l’organisation actuelle de la filière viande rouge (circuit long), les prix ne baisseront jamais au-dessous de la barre de 1200 DA le kg. Dans ce contexte et afin de faire baisser légèrement les prix des viandes rouges au détail, l’institut suggère la possibilité d’organiser la filière de manière verticale dans un circuit court qui permettra d’éliminer certains intermédiaires et de travailler directement en triangulaire (Éleveur – Abattoir – Détaillant) afin de baisser les prix aux différents stades.

« L’éleveur travail de manière conventionnelle, selon un contrat sur l’année avec l’abattoir en livrant son cheptel engraissé à ce dernier sans passer par d’autres intermédiaires, sa marge augmentera de 25 % par rapport au coût de production, une augmentation significative par animal livré vif à l’abattoir. L’abattoir qui achète le cheptel vif auprès de l’éleveur procède aux abattages et éviscérations des animaux. Les carcasses et les sous-produits d’abattages sont contrôlés et certifiés par des vétérinaires de l’abattoir. Les bouchers détaillants achètent des carcasses de viande contrôlées auprès de l’abattoir et procèdent eux-mêmes à la découpe et la vente au détail aux consommateurs. De cette manière, les prix de vente des viandes au détail enregistreront des baisses de 25 à 30% », explique-t-on.

L’étude ajoute que si on se réfère à l’approche de la structure des marges, on constate que l’ensemble des acteurs de la filière ovine arrivent à faire des bénéfices, chacun à son niveau. Les éleveurs / engraisseur ont réalisé des marges de l’ordre de 17 % par tête, les animaux engraissés (cheptel vif) sont vendus directement aux maquignons. Ces derniers revendent le cheptel à l’abattoir avec une marge qui avoisine les 21 %. L’abattoir procède à l’abattage du cheptel achetés et la revente des animaux en carcasse aux chevillards / bouchers avec une marge de 18 % en moyenne. En plus des carcasses qui sont vendues, l’abattoir augmente aussi sa marge dans certains cas avec la vente séparément en dehors des carcasses, du 5ème quartier constitué de la panse, foie / poumon et têtes / pieds). La plus faible marge est réalisée par les marchands de détail, ces derniers s’approvisionnent généralement auprès des chevillards ou au niveau des abattoirs, où ils achètent les carcasses d’ovins (agneaux ou autres). La marge des bouches / détaillants reste la plus faible par rapport aux autres intervenants de la filière avec un taux de 13% en moyenne.

La marge peut être plus importante, précise-t-on, dans le cas où les détaillants sont eux-mêmes (chevillards / bouchers), achètent et abattent leur cheptel au niveau de l’abattoir, la marge peut atteindre les 35 % en plus du gain du 5ème quartier, ils ne payeront que la certification et les frais d’abattage.

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