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Persistante rumeur à propos d’un probable nouveau gouvernement

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Abdelmadjid Tebboune retourne se soigner en Allemagne sur fond de rumeurs de changement de gouvernement. Des rumeurs auxquelles il a lui même pris part, en manifestant publiquement une certaine irritation à propos des maigres résultats d’Abdelaziz Djerad et de son équipe. Les supputations autour d’un profond remaniement vont de ce fait bon train, confortées en cela par le récent limogeage du ministre du transport, qui inaugurerait selon certains, un remaniement plus large que le président de la république et ses proches collaborateurs, seraient en train de concocter en vase clos.

S’il venait à y avoir du vrai dans cette intention prêtée au chef de l’Etat, il faut tout de même se rendre à l’évidence, qu’opérer de tels changements ne sera pas aisé eu égard à la situation particulière que traverse le pays. Trouver un premier ministre d’envergure qui accepte d’ « aller au charbon » sur un terrain miné de toutes parts par une multitude d’obstacles, ne sera évidemment pas facile.

Aucune personnalité politique digne de ce nom, n’acceptera en effet, de compromettre sa notoriété en se lançant dans cette aventure d’avance vouée à l’échec. Celui qui acceptera d’endosser cette charge est conscient qu’il doit d’abord et avant tout, se préparer à affronter une situation politique particulièrement périlleuse, notamment, avec la fronde populaire du 22 février 2019, qui peut resurgir à tous moments pour le déstabiliser, voire même, le pousser à une peu glorieuse déchéance.

Outre l’instabilité politique, la crise sanitaire qui est loin d’être terminée, constitue un autre effet repoussoir, en ce sens que sa gestion requiert des moyens humains et matériels que l’Algérie n’a pas.

Une forte remontée des contaminations, accompagnée d’une saturation de nos hôpitaux mal gérés et c’est tout le prestige du nouveau premier ministre et de son gouvernement qui s’effondrent!

La campagne de vaccination dont on ignore tout pour l’instant constitue un autre challenge que le prochain premier ministre devra réussir, au risque de s’attirer les foudres des citoyens et d’être, par ricochet, lâcher par sa haute hiérarchie.

La très mauvaise situation économique du pays n’est pas en reste. Elle est de nature à dissuader les Hommes les plus qualifiés à accepter le poste de premier ministre. Le budget de l’Etat accuse en effet un déficit sans précédent, le dinar s’effondre ouvrant la voie à de graves tensions inflationnistes, les réserves de change ne couvrent plus qu’une année d’importation, les quantités d’hydrocarbures exportables n’arrêtent pas de baisser et le secteur privé productif est fortement entravé par une bureaucratie prédatrice.

Il faut ajouter à cette somme de problèmes difficiles et inéluctables, celui des élections législatives et locales que le prochain gouvernement devra organiser dans les tout prochains mois, au regard de la feuille de route déjà tracée par Abdelmadjid Tebboune. Ces élections qui touchent de près à la vie nationale, seront particulièrement difficiles à organiser dans la sérénité. Il y aura même « péril en la demeure » si le pouvoir venait à persister dans son habitude de truquer ces élections pour imposer ses serviteurs. En cas de graves troubles sociaux, le premier ministre sera le premier sacrifié à la vindicte populaire.

Avec autant de problèmes à affronter sans être certain d’exercer librement ses attributions, il y a évidemment peu de chances, que des hommes politiques chevronnés se bousculent au portillon. Abdelmadjid Tebboune opte résolument pour un changement de premier ministre, il sera très probablement réduit à le chercher parmi ses amis fidèles. Des rumeurs évoquent déjà le nom de l’actuel ministre de l’intérieur qui avait longtemps accompagné Abdelmadjid Tebboune dans ses carrières de wali et de ministre, notamment, celui de l’habitat.

Les ministres ayant stature d’Hommes d’Etat, ne seront pas, non plus, tentés par des portefeuilles aussi prestigieux soient-ils, dans le prochain gouvernement, pour la simple raison qu’il ssavent pertinemment qu’il sera mis fin à leurs fonctions, dès la constitution de la prochaine Assemblée nationale, d’où seront puisés les ministres, tel que l’exige la nouvelle constitution. A moins que les ministres du prochain remaniement, soient poussés par le chef de l’Etat, à se présenter aux prochaines législatives, avec la certitude d’être élus!!

Vu la difficulté à trouver des compétences qui acceptent de se jeter sans garantie dans les eaux troubles des intrigues politiques, il est à craindre, là aussi, qu’Abdelmadjid Tebboune soit contraint, faute de mieux, à maintenir Abdelaziz Djerad à son poste, ainsi qu’une bonne partie de ses ministres. A moins qu’il ne soit pas trop regardant, sur la qualité des nouvelles recrues, qui de toutes façons ne dureront à leurs postes, que le temps nécessaire à l’installation du prochain parlement.

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