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Sahara occidental : Depuis Alger, David Schenker réitère le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain

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Le sous-secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker, a réitéré hier jeudi depuis Alger où il était en visite, le soutien de son pays au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental occupé.

Selon un compte-rendu de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, David Schenker a déclaré en conférence de presse : « Chaque administration a la prérogative de définir sa politique étrangère.

Ce que je peux dire, c’est que les Etats-Unis continuent de croire que seules les négociations politiques sont capables de résoudre les problèmes entre le Maroc et le Polisario. Nous pensons que les négociations devraient avoir lieu dans le cadre du plan d’autonomie marocain », a-t-il dit en réponse à une question d’un journaliste d’Al Jazeera pour savoir si l’administration américaine allait annuler la décision du président Donald Trump de reconnaître la marocanité du Sahara occidental.

A une autre question sur le même sujet, David Schenker a indiqué que le statu quo au Sahara occidental « n’a pas fonctionné » et qu’il « n’a profité à personne ». « L’administration (américaine) a fait un pas vers une solution plus sérieuse, plus réaliste et plus crédible au conflit au Sahara occidental. Je pense donc que trouver une solution nécessite des approches audacieuses, créatives et peu orthodoxes du problème, et c’est ce que l’administration a fait », a-t-il dit.

« Pour nous, seul le dialogue politique entre le Maroc et le Front Polisario autour du plan marocain d’autonomie est en mesure de résoudre définitivement ce conflit », a indiqué le responsable américain.

Les Etats-Unis n’envisagent pas d’établir une bas militaire au Sahara occidental

Au sujet de l’établissement prochaine d’une base militaire américaine au Sahara occidental occupé, le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain a démenti ces informations rapportées par les médias.

Schenker a déclaré à ce propos : « Je tiens à être très clair : les Etats Unis ne sont pas en passe d’établir une base américaine au Sahara Occidental», précisant que « le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) n’a pas évoqué le transfert de son siège au Sahara Occidental ».

Il s’agit d’une information « infondée » qui a suscité beaucoup de questions récemment, suite aux informations relayées par plusieurs médias, notamment marocains, a-t-il soutenu.

En visite en Algérie dans le cadre d’une tournée régionale, le secrétaire d’État américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, accompagné de hauts responsables de l’US Air Force, a été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

Alger attend de Washington « l’impartialité » pour faire avancer les causes de la paix

Selon un communiqué du MAE diffusé via l’agence officielle APS : « Les deux responsables ont, par ailleurs, longuement échangé sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, y compris le Sahara occidental, le Mali, la Libye et la situation prévalant dans la région du Sahel et au Moyen-Orient ».

« A cet égard, M. Boukadoum a souligné la nature du rôle attendu des Etats-Unis pour faire avancer les causes de la paix sur les plans régional et international, dans l’impartialité qu’exigent les défis actuels », a précisé le communiqué.

Un mois après l’agression militaire marocaine à El Guerguerat au Sahara occidental, le président américain Donald Trump avait annoncé le 10 décembre dernier la normalisation des relations entre le Maroc et Israël et la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental. 

L’Algérie avait réagi en réaffirmant que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’ à travers l’application du droit international. 

L’Algérie a estimé que la proclamation du 4 décembre, annoncée le 10, est sans effet juridique, car elle contrevient à l’ensemble des résolutions des Nations Unies et notamment à celles du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara occidental, la dernière étant la résolution 2548 du 30 octobre 2020, rédigées et défendues par le « porte-plume » américain.

 
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