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Algérie nouvelle : Entre un passif et un actif déséquilibrés

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A quelques jours de la fin de l’année, la société baigne dans un amalgame de sentiments, ou la confusion, la désillusion et l’espoir font désormais bon ménage. Apres l’euphorie qui accompagné le déroulement du référendum du 1er novembre, le rideau noir est tombé sur l’Algérie, dans un fracas de malheurs successifs. Entre l’absence du président de la République, l’aggravation de la situation sanitaire, la chute drastique de l’activité économique, la situation explosive dans la région, et les attaques et agressions étrangères, les dossiers lourds s’accumulent et risquent de prendre plus de temps que prévu. Selon les observateurs, les dernières instructions du président de la République relatives à la préparation du projet d’amendement de la loi électorale, sous quinzaine, en vue d’organiser les élections législatives et locales, ne font l’objet d’aucune annonce officielle. Pour certains experts, le document serait prêt et n’attend que d’être soumis aux instances concernées.

Cependant, sa mise en œuvre nécessite un temps considérable pour respecter les procédures dictées par les textes de loi, notamment son passage sur les deux chambres parlementaires, et ce sans parler des séances de concertations prévues avec tous les acteurs de la scène politique. A cela s’ajoute, le maintien de la lutte contre les effets de la crise sanitaire, la préparation de la campagne de vaccination, l’allègement attendu par les travailleurs et les entreprises en difficulté, la concrétisation des actions spécifiques aux zones d’ombre, et la sécurisation des frontières, le tout conditionné par l’officialisation, de la nouvelle constitution, de la loi de finances complémentaire, et de la révision de la loi électorale. Autant dire que l’année 2020, n’aura que fini de se terminer, puisque, elle se prolonge sur 2021, avec une obligation plus qu’évidente, celle de réamorcer l’agenda politique et économique en urgence. Car il est évident, que ce passage à vide, ne fera  qu’accentuer la crise, s’il venait à se prolonger, d’autant plus que les préparatifs pour les rendez vous électoraux ne manquera de prendre un temps fou. Toutes les instances concernées doivent se tenir prêtes, pour le bon déroulement des dialogues et des concertations incontournables, et pour la campagne électorale. Une tâche plus qu’ardue qui attend les élus et les responsables des collectivités locales, qui dans un temps record, doivent fournir le climat adéquat pour que le citoyen puisse participer en toute transparence à l’élection des équipes qui seront au devant de la scène pour gérer les affaires du pays, tant au niveau local qu’au niveau national.  

Une situation qui frise le paradoxe, ou d’une part, on assiste en dépit de la mise sur starting-blocks, des formations politiques en prévision des élections prochaines,  à une paralysie de l’activité politique, hautement affaiblie par le ralentissement du processus constitutionnel, et de la relance de l’économie national à travers le lancement des réformes tant attendues. D’autre part, l’absence de consensus sur les grandes questions de l’heure, notamment à travers les tensions internes et les conflits nés de la période de statu quo qui a marqué l’année 2019, dénote des obstacles supplémentaires, à surmonter pour consolider le front interne, seul gage de réussite de la sortie de crise, et seule défense efficace contre les convoitises étrangères. C’est précisément dans ce tiraillement que baignent les espoirs de voir naître l’Algérie nouvelle, autrement dit entre un passif et un actif qui n’arrivent pas à s’équilibrer, et qui ne permettent pas d’établir un bilan objectif 

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