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Benabderrahmane : « La relance économique dépend de l’évolution de la pandémie et la demande sur le pétrole »

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La reprise économique dans le pays passe par une relance qui dépendra principalement de l’évolution de la pandémie ainsi que de la demande mondiale sur les hydrocarbures a indiqué ce mardi le ministre des finances Aymane Benabderrahmane.

Dans sa présentation du projet de la loi des finances 2021, à l’assemblée nationale populaire (APN), le ministre a reconnu que la relance économique dans les pays ne sera pas facile durant les années prochaines affirmant que les autorités feront en sorte d’un retour vers l’activité économique d’une manière à permettre la récupération partielle des pertes dûes à la pandémie et l’assouplissement des déséquilibres budgétaires interne et externes par une rationalisation profonde des dépenses.

Le ministre a expliqué que le PLF 2021 est préparé dans une conjoncture exceptionnelle et dans des conditions jamais vues, caractérisées par une double crise financière et sanitaire.

Toutefois, il a souligné que durant l’année prochaine, le pays prévoit de réaliser une croissance de plus de 4% notamment grâce aux projets structurants qui seront réalisés dans le cadre du  partenariat public-privé.

Mais, pour le court terme, les conséquences de cette situation, seront désastreuses pour l’économie nationale, ainsi dans son exposé du texte devant les députés, le premier argentier du pays, a souligné qu’il est prévu que la valeur de la monnaie nationale connaitra une baisse de 5% chaque année par rapport au dollars américain, ce qui engendrera une hausse de l’inflation estimée à plus de 4% durant les deux années à venir.

Par ailleurs, les recettes des hydrocarbures seront de 23,21Mds de dollars pour l’année prochaine, et de 28,68 Mds de dollars en 2022. Par ailleurs, de déficit de la balance de paiement connaitra une amélioration et passera à -3,6 milliards de dollars, alors que les réserves de changes seront de 46,84 mds  de dollars, soit l’équivalent de 16,2 mois d’importation.

Toutefois, la hausse prévue des dépenses, durant les années prochaines, rendra le déficit du trésor plus important et passera de  15,5% du PIB en 2020, et atteindra -17,6 en 2021 et -16,7 % en 2022. Le déficit budgétaire lui aussi connaitra une hausse et passera de 10, 36% du PIB en PLFC 2020 à  13,75% en 2021.

Les débats sur le texte sont ouverts pour les députés et se poursuivront jusqu’à mercredi soir, date de l’intervention des présidents des groupes parlementaires, ainsi que de la réponse du ministre des Finances aux préoccupations et questions des députés concernant ce texte de loi. Le vote est programmé quant à lui, le mardi 17 novembre dans une séance plénière.    

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