AccueilActualitéNationalAffaire Khalifa : Des accusés reviennent sur leurs déclarations

Affaire Khalifa : Des accusés reviennent sur leurs déclarations

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Plusieurs accusés auditionnés par le juge de siège lors du procès qui a débuté dimanche au tribunal criminel près la Cour de Blida, sont revenus sur leurs déclarations faites auparavant, lesquelles condamnent le principal accusé dans l’affaire Khalifa, l’ancien président directeur général du Groupe Khalifa, Abdelmoumene Khelifa, au sujet du retrait de fonds sans titres réguliers, rapporte ce lundi 9 novembre 2020 l’agence officielle.

L’ancien directeur général adjoint chargé de la sécurité au sein du Groupe Khalifa, Abdelhafid Chachoua, a déclaré n’avoir jamais procédé au retrait et au transfert de fonds sans titres réguliers ni à leur remise à Khelifa », ajoutant qu’il avait subi des pressions de la part de « parties », sans les citer, qui voulaient faire tomber le premier responsable de ce groupe ».

L’accusé a ajouté que la nature de ses missions n’avait aucun lien avec la gestion et les fonds, mais plutôt la supervision et l’orientation des agents chargés du transfert et de la surveillance des fonds entre agences.

Il a nié avoir reçu des ordres de la part du principal accusé dans l’affaire de transfert et de remise de fonds sans aucun titre régulier ou documents légaux à des destinations inconnues, des allégations, a-t-il dit, infondées. Même son de cloche de la part de son frère Badr-Eddine Chachoua, accusé également dans la même affaire.

En réponse à une question sur sa participation avec les autres accusés dans la campagne visant à convaincre des directeurs et des responsables d’entreprises publiques pour déposer des fonds dans Khalifa Bank en contrepartie d’avantages personnels, l’accusé Badr-Eddine Chachoua a réfuté ces allégations, en soutenant qu’il était chargé d’élargir les investissements du Groupe au regard de sa spécialité d’architecte.

De son côté, l’ancien directeur de l’Agence de Blida, Belaid Kechad a également nié les accusations de remise de fonds sans titres réguliers sur la base d’ordres verbaux de la part de l’ancien Pdg du Groupe ou l’octroi d’un quelconque privilège notamment à des responsables d’entreprises publiques qui ont déposé des fonds dans Khalifa Bank, contrairement aux dires de plusieurs accusés et témoins dans cette affaire.

Le procès de Khalifa Bank se poursuivra demain lundi avec l’audition des accusés restants dans cette affaire après avoir auditionné, aujourd’hui le principal accusé Khelifa qui a nié l’existence de trous financiers dans la banque avant qu’il ne quitte le pays en 2003.

A noter que le procès de l’affaire Khalifa Bank a démarré, dimanche, au tribunal criminel près la Cour de Blida, en présence de l’accusé principal Abdelmoumène Khelifa, et de onze (11) autres accusés, suite à la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation du dernier verdict prononcé en 2015.

Le Tribunal criminel près la Cour de Blida avait condamné Abdelmoumène Khelifa, en 2015, à 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA et de la confiscation de l’ensemble de ses biens, pour « constitution d’une association de malfaiteurs », « vol en réunion et escroquerie » et « banqueroute frauduleuse, abus de confiance et falsification de documents bancaires ».

Abdelmoumene Khelifa a été remis à l’Algérie par les autorités britanniques en décembre 2013 « conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire » entre l’Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007, et suite à l’épuisement de tous les recours introduits auprès de la justice du Royaume-Uni et de la justice européenne.

APS

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