La baisse de l’activité économique du pays devrait se poursuivre cette année, alors que le déficit du compte courant va se creuser en s’établissant à -16,6% du PIB en 2021 et le taux de chômage va enregistrer une hausse en 2020-2021.
Tous les voyants sont au rouge pour l’économie algérienne, déjà fortement impactée par la dégringolade des prix de l’or noir. Les conséquences de la crise sanitaire induite par la propagation du coronavirus viendront s’agripper aux conséquences de la crise pétrolière.
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne à -5,5% cette année, contre -5,2% anticipée en juin, indiqué le FMI dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié mardi dernier.
Le Fonds table sur un taux de croissance de 3,2% en 2021. Le taux de chômage devrait atteindre 14,1% cette année et 14,3% l’année prochaine. Cependant, l’institution de Breton Woods met en garde contre la détérioration des comptes extérieurs de l’Algérie avec une perspective d’un déficit de 10,8% du PIB du compte courant en 2020.
Ce déficit devrait se creuser l’année prochaine en s’établissant à 16,6% du PIB en 2021. La hausse du déficit du compte courant et la balance des paiements devrait aggraver la baisse des réserves de change du pays sur la période 2020-2021.
Les prix à la consommation devront passer de 2% en 2019 à 3,5% en 2020 et à 3,8% en 2021, selon les prévisions du Fonds.
Le FMI prévoit une croissance mondiale négative à -4,4% en 2020, une contraction moins sévère que prévu dans la mise à jour de juin 2020 des Perspectives de l’économie mondiale, selon le même rapport qui explique que la révision reflète des rendements du PIB meilleurs que prévu au deuxième trimestre, principalement dans les économies avancées, où l’activité a commencé à s’améliorer plus tôt que prévu après la levée des mesures de confinement en mai et juin, ainsi que des indicateurs d’une reprise plus forte au troisième trimestre.
L’institution de Breton Woods table sur une croissance mondiale de 5,2% en 2021, un peu moins que dans la mise à jour de son rapport sur les perspectives économiques mondiales de juin dernier, reflétant le ralentissement plus modéré prévu pour 2020 et conforme aux attentes de distanciation sociale persistante.