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Reportage sur le Hirak La chaîne M6 se défend

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La chaîne de télévision française M6 a réagit ce mardi 22 septembre à la sanction que lui ont infligée les autorités algériennes après la diffusion d’un reportage sur le Hirak. M6 a contesté les accusations du gouvernement algérien, concernant ce reportage et demandé aux autorités algériennes de renoncer à lui interdire d’opérer en Algérie, rapporte l’AFP citant un communiqué de la chaîne.

M6 a assuré, dans son communiqué, que ce reportage, diffusé dans le magazine « Enquête exclusive », a bien été réalisé par une équipe qui bénéficiait d’une autorisation de tournage délivrée initialement en mai 2018 et prolongée plusieurs fois jusqu’en 2019.

L’équipe de tournage a d’ailleurs « été contrôlée à plusieurs reprises par les autorités algériennes », qui l’ont laissée travailler au vu de cette autorisation.

En revanche, d’autres demandes d’autorisation présentées par Enquête exclusive en mars 2020, pour pouvoir filmer des séquences en plateaux depuis Oran, ont elles été refusées par les autorités algériennes et elles « n’ont donné lieu à aucun tournage en Algérie », assure la chaîne.

« M6 renouvelle sa confiance au producteur (du reportage) Patrick Spica ainsi qu’aux journalistes qui ont réalisé cette enquête dans le respect des principes déontologiques attachés à leur profession », a indiqué la chaîne, ajoutant que « les évolutions de la société algérienne constituent un sujet d’intérêt général qui mérite d’être traité dans le cadre du droit légitime à l’information du public ».

M6 « demande aux autorités algériennes de revenir sur leur position de boycott afin de poursuivre de façon objective et sans aucune polémique sa mission d’information ».

Lundi, au lendemain de la diffusion dudit reportage par M6, le ministère de la Communication a annoncé avoir décidé de « ne plus autoriser » la chaîne française à opérer en Algérie, l’accusant d’avoir dans ce reportage diffusé, dimanche et intitulé « L’Algérie, le pays de toutes les révoltes », porté « un regard biaisé sur le Hirak » et de l’avoir fait réaliser par une équipe munie d’une « fausse autorisation de tournage ».

« Ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelle que forme que ce soit », lit-on dans le communiqué qui a précisé que qu' »une journaliste franco-algérienne a assuré la réalisation du film, avec l’aide d’un fixeur algérien, munis d’une fausse autorisation de tournage ».

La diffusion en mai dernier par la chaîne France 5 d’un autre documentaire sur la jeunesse algérienne et le « Hirak », « Algérie mon amour », avait déclenché une crise diplomatique entre Alger et Paris.

« Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple Algérien et ses institutions, dont l’ANP et sa composante, la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », avait dénoncé le ministère des affaires étrangères.

« Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage », avait ajouté le communiqué.

« Pour ces raisons, l’Algérie a décidé de rappeler immédiatement en consultations son ambassadeur en France », avait conclut le communiqué du MAE.

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