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Pour Fawzi Derrar, il est « peu probable d’avoir un vaccin avant la fin de l’année »

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« Il me paraît peu probable d’avoir un vaccin avant la fin de l’année », a déclaré le jeudi 13 août 2020, le directeur général de l’institut Pasteur d’Algérie, Fawzi Derrar, dans un entretien accordé au quotidien El Watan.

Les procédures rigoureuses des essais cliniques exigées pour le développement d’un vaccin et le peu de connaissances actuelles sur les vaccins testés jusque-là, vont dire au directeur général de l’institut Pasteur d’Algérie que le développement d’un vaccin contre le nouveau coronavirus Covid-19 ne se fera pas avant la fin de l’année en cours.

M. Derrar a précisé que même si un vaccin a passé « le processus réglementaire, il faudra attendre son utilisation chez un plus grand nombre de personnes pour avoir une évaluation à plus large échelle ».

Mardi dernier, le président russe Vladimir Poutine a annoncé l’enregistrement du premier vaccin contre le nouveau coronavirus Covid-19, nommé Sputnik V, assurant qu’il donnait une « immunité durable ». L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réagi prudemment à l’annonce de la mise au point d’un vaccin contre la Covid-19.

«Nous sommes en contact étroit avec les autorités sanitaires russes et des discussions sont en cours concernant une éventuelle pré-qualification par l’OMS du vaccin, mais encore une fois, la pré-qualification de tout vaccin comprend un examen et une évaluation rigoureuse de toutes les données de sécurité et d’efficacité requises», indique le porte-parole de l’OMS Tarik Jasarevic.

Au lendemain de l’annonce du président russe, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a évoqué, lors d’une audience accordée à l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Igor Beliaev, l’état de disponibilité du vaccin dans les laboratoires russes et la grande avancée réalisée dans sa production.

Interrogé sur la baisse du nombre des contaminations, M. Derrar a indiqué que « nous notons ces derniers jours une baisse dans l’évolution du nombre de cas de la Covid-19. Les taux d’occupation des lits aux urgences et en réanimation ont sensiblement baissé. Maintenir la persistance dans une tendance baissière doit être notre objectif ».

Évoquant une éventuelle flambée des cas, au regard des craintes d’une deuxième vague en Europe, le directeur général du l’institut Pasteur a rappelé que « nous ne sommes pas dans le même scénario que les premiers moments de l’épidémie en février-mars, où le risque était plus lié aux cas importés des zones contaminées ».

Il a précisé, à ce propos, que « la grande priorité actuellement est l’application stricte des mesures barrières et les mesures de prévention et de distanciation physique essentiellement dans les espaces clos, qui sont des zones à haut risque d’apparition de clusters».

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