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Mines : Plus de 12 substances minérales bientôt produites au profit de l’industrie

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Une feuille de route en cours de mise en œuvre dans le secteur des mines, comprenant notamment la révision de la loi régissant le secteur et l’organisation d’assises nationales des mines afin de fournir à terme l’économie nationale en matières premières actuellement importées, a indiqué le ministre des Mines, Mohamed Arkab. Il a fait savoir que 12 substances minérales seront bientôt produites en Algérie au profit de l’industrie nationale.

Lors d’un entretien accordé à l’APS, M. Arkab a fait savoir qu’une feuille de route est en cours de mise en œuvre dans le secteur des mines comprenant la révision de la loi 14-05 régissant le secteur, le développement de gisements majeurs « structurants », l’élaboration d’une nouvelle carte géologique nationale des mines ainsi que la formation des jeunes, notamment pour l’exploitation aurifère.

Concernant la révision de la loi minière 14-05, le ministre a estimé nécessaire de « la rendre plus attractive », grâce à un cadre réglementaire donnant plus de flexibilité et de réactivité par rapport aux opportunités offertes aux investisseurs locaux et étrangers.

Selon le ministre, un projet de loi est en phase de finalisation pour être présenté au gouvernement afin de permettre au secteur de contribuer à la relance économique et de doter les industries manufacturières en matières premières nécessaires.

De plus, des assises des mines seront organisées entre fin 2020 et début 2021, a fait savoir M. Arkab. Ces assises permettront, a-t-il dit, aux acteurs du secteur de « débattre des questions qui découleront de la large consultation des experts de la stratégie permettant de développer le domaine minier ».Le deuxième axe de la feuille de route est de développer les axes structurants du domaine minier.

« Nous avons ciblé des gites et des gisements dont le développement imminent est nécessaire tels que Ghar Djbilet, les gites et gisements aurifères du Hoggar, le plomb et le zinc de Oued Amizour (wilaya de Béjaïa), le Phosphate de Bled El-Hadba (wilaya de Tebessa) et tout l’Est algérien », a fait observer M. Arkab, soulignant que ces projets structurants permettront de démarrer rapidement l’activité sur des gites et gisement déjà avérés et étudiés.

Le troisième axe stratégique de la feuille de route du secteur minier concerne le développement des données géologiques à travers l’utilisation d’applications technologiques et techniques dans le cadre de l’élaboration d’une nouvelle carte géologique nationale des mines.

« Il s’agit d’avoir des données plus disponibles et élargies pour toucher l’ensemble du domaine minier national afin de nous donner une vision précise ainsi qu’aux investisseurs dans l’exploration et l’exploitation de ces gites et gisements disponibles en Algérie », a-t-il expliqué.

Le quatrième concerne le capital humain à travers l’implication et la formation des jeunes. Cela nécessite, selon le ministre, « des programmes bien élaborés avec le secteur de l’Enseignement supérieur, celui de la Formation professionnelle et avec les experts algériens établis localement ou à l’étranger ».

Plus de 12 substances minérales bientôt produites au profit de l’industrie nationale

D’autre part, M. Arkab a fait savoir que l’Agence nationale des activités minières (ANAM) a préparé des cahiers des charges, et des appels d’offre qui vont permettre rapidement de produire plus de 12 substances minérales en Algérie au profit de l’industrie nationale.

Il existe d’abord cinq (05) projets structurants porteurs de valeur ajoutée pour le pays, affirme le ministre des Mines, indiquant que son département ministériel s’est donné un échéancier avant la fin 2020 jusqu’au début du premier trimestre 2021 pour le lancement de ces grands projets.

« Le projet le plus imminent est le lancement de l’exploitation artisanale au niveau des filons aurifères du Hoggar, de Tamanrasset et d’Illizi. Nous avons élaboré le cahier des charges qui est en cours d’étude et de vérification », a-t-il confié.

Pour le ministre des Mines, l’exploitation aurifère via son volet artisanal doit permettre aux jeunes de s’organiser en coopératives ou de PME, soutenus pour leur formation et pour l’acquisition du matériel nécessaire permettant de récupérer les pierres contenant de l’or.

« Ensuite, nous constituerons un comptoir de l’or au niveau duquel l’ENOR (Entreprise d’Exploitation des mines d’Or) pourra extraire le métal précieux et l’évaluer tout en rémunérant les jeunes pour leur apport », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il s’agira également de préparer un cahier des charges pour l’exploitation industrielle de l’or en attirant un partenaire capable au niveau technologique d’exploiter ces mines.

Le deuxième projet structurant est celui de Ghar Djbilet, dont les études techniques sont quasiment achevées, selon M. Arkab. L’exploitation de ce projet concerne le tiers du gisement de fer, soit 1,6 milliards de tonnes de capacité. « D’ici la fin de cette année nous seront fixés sur le partenaire », a assuré le ministre.

« L’autre projet structurant est celui du gisement de zinc de Oued Amizour. L’étude est quasiment ficelée, nous allons passer à la vérification et à la recherche d’un partenaire pour lancer les premières structures du projet à partir du premier trimestre 2021 », a précisé M. Arkab.

L’autre projet, celui du phosphate à l’Est du pays qui est en cours de coordination avec le ministère de l’Energie et avec Sonatrach, a noté le ministre.

En outre, le ministre des Mines a fait savoir que la création du nouveau département ministériel dédié au secteur des Mines entre dans le cadre de la diversification économique annoncée par le président de la République qui avait donné des orientations stratégiques visant notamment à développer toutes les ressources et richesses naturelles du pays.

« Notre secteur est très important, très riche, les premières données montrent que le pays dispose d’un nombre important de substances minérales pouvant contribuer à créer beaucoup de valeur ajoutée et d’emplois pour l’économie nationale », a estimé M. Arkab.

APS

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