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Djerad : « L’Algérie connaît une situation économique sans précédent »

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Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a déclaré samedi a Alger que l’Algérie connaît une situation économique « sans précédent » résultant d' »une crise structurelle héritée des gouvernements précédents, de l’effondrement des prix du pétrole et de la crise sanitaire du coronavirus ».

Rappelant que l’Etat a pris des mesures rapides dès l’apparition de la pandémie du coronavirus en Algérie, Djerad a estimé que les mesures prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la prévention de la propagation du coronavirus ont impacté plusieurs secteurs économiques, dont les plus importants sont le commerce, les travaux publics, le BTPH, le transport, l’hôtellerie et le tourisme…etc. Il a également rappelé que l’Etat a pris des mesures envers les populations et les opérateurs économiques impactés par le coronavirus malgré la crise financière induite par l’effondrement des cours du pétrole au milieu de la crise sanitaire.

Lors de son allocution d’ouverture de la rencontre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques, visant la création d’une commission de sauvegarde chargée de prendre en charge les incidences de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie nationale, le Premier ministre a indiqué que « le Gouvernement veille à s’acquitter pleinement de son rôle dans la lutte contre cette pandémie et réaffirme son engagement à protéger les postes d’emploi et les capacités de production nationale, à travers la protection des travailleurs et des entreprises publiques et privées, en cette conjoncture difficile ».

Le Premier ministre a réitéré « l’engagement du Président de la République à garantir l’équité totale dans le soutien aux entreprises et aux travailleurs en difficulté, que ce soit entreprises publiques ou privées ». « Nous devons faire face à ce danger dans l’union et la solidarité en vue de préserver les postes d’emploi et de soutenir le secteur économique public et privé », a-t-il soutenu.

« Notre mission, en tant que travailleurs, patronat et membres du Gouvernement, consiste dans le cadre de cette commission, à évaluer les incidences de la pandémie de la COVID-19, tant sur le plan économique que social, à déboucher sur des recommandations adéquates et à prendre les décisions complémentaires nécessaires pour protéger l’emploi et les capacités de production, fortement impactés par la plus grave crise sanitaire que notre pays a connu depuis l’indépendance », a indiqué Djerad.

Le Premier ministre a indiqué que la création de la commission d’évaluation s’inscrit dans le cadre de la démarche de concertation avec les partenaires sociaux, conformément à la politique tracée par le Président de la République et consacrée par le Gouvernement depuis le début de la crise sanitaire ».

« Le dialogue demeure une condition sine qua »

Devant la multitude de défis, le Premier ministre a estimé que « le dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques demeure une condition sine qua non pour la réussite du processus de redressement du pays face à cette crise, sachant qu’en réalité, cet objectif légitime ne saurait être réalisé sans la conjugaison des efforts communs des autorités publiques et des partenaires sociaux dans un climat empreint de confiance, d’entraide et de complémentarité dans le travail ».

Djerad a souligné la nécessité d’évaluer les impacts économiques et sociaux de la pandémie de la Covid-19 avec « objectivité et loin surenchères ». « Il faudra que l’évaluation des impacts de cette pandémie se fasse de la manière la plus objective possible, loin de toute complaisance et des surenchères en particulier », a-t-il indiqué.

Il a expliqué qu » »il ne s’agit pas, à travers cette évaluation, de rechercher l’opportunité d’accéder aux ressources publiques sans contrepartie ou d’obtenir d’indus avantages, mais il est plutôt question d’une opération indispensable, à même d’assurer une meilleure répartition des ressources ».

« Préparer l’après-crise sanitaire »

Selon lui, cette évaluation a, pour objectif, de « préparer l’après-crise sanitaire et de préserver aussi bien chez les entreprises que chez les travailleurs, un engagement solide dans la nouvelle bataille pour le redressement économique de notre pays ».

Djerad a rappelé la déclaration du Président de la République dans laquelle il a souligné qu’ « il n’y a plus désormais aucune différence entre l’entreprise publique et l’entreprise privée, mais il y’a bel et bien des entreprises productives et compétitives qui œuvrent au développement du pays et à la création de la richesse et d’emplois, et d’autres entreprises qui n’ont qu’un seul souci, amasser les richesses au dépens de l’investissement et de l’intérêt général ».

Cette rencontre intervient en application des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qu’il avait adressées, lors du Conseil des ministres du dimanche 12 juillet, au Premier ministre à l’effet de mettre en place et de présider une commission de sauvegarde qui aura pour objectif d’évaluer les incidences causées par la pandémie du Coronavirus (COVID-19) sur l’économie nationale et qui regroupera les partenaires sociaux et les opérateurs économiques ».

Cette commission élaborera un rapport qui sera examiné comme premier point à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil des ministres du 26 juillet 2020.

Plusieurs membres du Gouvernement ainsi que des représentants d’organisations patronales, d’associations professionnelles, de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) et du Conseil national économique et social (CNES) prennent part à cette rencontre.

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