Accueilla deuxAffaire Ali Haddad : Ouyahia et Sellal rejettent les accusations du juge

Affaire Ali Haddad : Ouyahia et Sellal rejettent les accusations du juge

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Le procès de l’affaire Ali Haddad a repris ce mardi, avec l’audition au tribunal de Sidi M’hamed à Alger des deux anciens Premier ministre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal qui sont accusés d’avoir donné des avantages au parton de l’ETRHB à travers des contrats de marché public.

Lors de son passage à la barre des accusés, Ahmed Ouyahia a rejeté les accusations de corruption, de dilapidation qui lui sont imputées. « Tous les projets de gré à gré ont été accordés avec l’approbation du gouvernement » a-t-il répondu au juge qui l’interrogeait sur plusieurs affaires liées aux marchés publics réalisés à son époque à la chefferie du gouvernement. Citant le cas du projet de l’autoroute Est-Ouest, ou il dit que « ce n’est pas lui qui a donné le projet par gré à gré».

Ouyahia a souligné qu’il tenait l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika au courant quotidiennement de tout ce qui se passe. « Je l’appelais et je lui envoyais les rapports sur l’avancement des projets tous les jours». D’ailleurs, « c’est l’ancien président Bouteflika qui a demandé la prise en charge rapide des projets en attendant de régulariser leur situation plus tard ».

Dans ce sens, il a expliqué au juge que le code des marchés publics a été amendé quatre fois par décret présidentiel, affirmant que c’est l’ancien président de la République qui a donné les projets du port de Djendjen ainsi que celui de l’Autoroute Est-Ouest.

Selon lui, lorsqu’il était Premier ministre de 2017 à 2019, il a tout fait pour préserver l’argent public estimé à 20 milliards de dinars. Ouyahia a aussi indiqué au juge que son épouse n’a jamais possédé d’entreprises et que ses enfants n’ont jamais décroché un marché public.

Pour sa part Abdelmalek Sellal a aussi rejeté toutes les accusations qui lui sont adressées par le juge dans cette affaire expliquant qu’il était chargé de l’application du programme politique du président de la République, qui est approuvé d’ailleurs par le parlement. Selon Sellal le Premier ministre est un ordonnateur et non pas un exécuteur du projet. Il n’est pas de ses prérogatives de réaliser ou signer pour des projets.

Sellal a demandé son acquittement, en affirmant qu’il n’a jamais cru qu’après tous les postes de responsabilités qu’il a occupé durant 45 ans de service pour l’Etat, de se retrouver accusé de corruption.

Pour précision le collectif des avocats, a demandé le report du procès,  cause du décès avant-hier de Laifa Ouyahia, frère et avocat de l’accusé Ahmed Ouyahia mais le juge a refusé.

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