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Selon une étude américaine, la chaleur et les rayons du soleil pourraient affaiblir le virus

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Le nouveau coronavirus, responsable de la pandémie de Covid-19, s’affaiblit dans une atmosphère chaude et humide ainsi que sous les rayons du soleil, selon une étude du gouvernement américain présentée jeudi à la Maison Blanche.

« Notre observation la plus frappante à ce jour est l’effet puissant que semble avoir la lumière du soleil pour tuer le virus, aussi bien sur des surfaces que dans l’air », a déclaré un haut responsable du département de la Sécurité intérieure, Bill Bryan.

Les scientifiques s’interrogent depuis son apparition sur la possibilité que le nouveau coronavirus s’affaiblisse avec l’augmentation des températures, c’est-à-dire avec l’arrivée de l’été dans l’hémisphère nord. « Nous avons vu un effet similaire à la fois des températures et de l’humidité. La hausse des températures ou de l’humidité, ou des deux, est généralement moins favorable au virus », a ajouté ce responsable, présentant les résultats préliminaires de cette étude.

Le vice-président américain Mike Pence a qualifié ces observations d' »encourageantes ». Donald Trump, de son côté, est resté prudent mais a noté que les Etats-Unis pourraient être en meilleure position avec l’arrivée de l’été. « Si la chaleur est bonne (pour affaiblir le virus), si la lumière du soleil est bonne, je pense que c’est une très bonne chose », a-t-il dit. « Nous avons identifié quelques-uns des maillons faibles dans la chaîne de transmission du virus. Nous avons identifié que la chaleur et l’humidité étaient des éléments faibles de cette chaîne. Nous avons identifié que la lumière du soleil, les rayons UV étaient une faiblesse dans cette chaîne », a insisté Bill Bryan, expert en science et technologie auprès du ministère de la Sécurité intérieure.

A l’appui de ses dires, l’expert a présenté quelques données chiffrées de cette étude menée au National Biodefense Analysis and Countermeasures Center.

Selon ces données, une demi-vie du virus, à savoir le temps nécessaire pour réduire de moitié sa puissance, est de 18 heures avec une température comprise entre 21 et 24 degrés Celsius, avec 20% d’humidité sur une surface non-poreuse. Cela inclut des surfaces telles que des poignées de portes. Mais cette demi-vie est ramenée à six heures quand le taux d’humidité monte à 80%, et seulement à deux minutes lorsque la lumière du soleil est ajoutée à l’équation.

Quand le virus est suspendu dans l’air, la demi-vie est d’une heure avec une température de 21 à 24 degrés Celsius et 20% d’humidité.Avec un même taux d’humidité, une même température, mais avec l’ajout de la lumière du soleil, cette durée tombe à une minute et demie.

Bill Bryan en a conclu que des conditions estivales pouvaient créer « un environnement dans lequel la transmission peut être réduite ». Mais cela ne signifie pas que l’agent pathogène soit éliminé entièrement. Et les résultats de cette seule étude ne sauraient justifier une levée des mesures de distanciation sociale actuellement en vigueur aux Etats-Unis, a-t-il mis en garde.

Des études précédentes avaient montré que le virus survivait mieux dans des conditions météorologiques froides et sèches plutôt que chaudes et humides. Le taux de propagation moindre de la maladie dans les pays de l’hémisphère sud où c’est le début de l’automne, avec un temps encore chaud, semble aussi soutenir cette théorie. 

L’Australie par exemple n’a encore enregistré que près de 6.600 cas connus de coronavirus et seulement 75 morts, des chiffres très en dessous des pays de l’hémisphère nord.

Les autorités sanitaires américaines considèrent cependant que même si le nombre de contaminations au nouveau coronavirus ralentit pendant l’été, le taux d’infection va probablement augmenter à nouveau durant l’automne et l’hiver, comme c’est le cas avec des virus saisonniers comme la grippe.

Afp

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