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Tebboune : « la maîtrise de la surfacturation peut faire gagner au pays entre 20 et 25% de devises »

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Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, lors de son entrevue mercredi avec des médias nationaux et diffusée jeudi soir, que « la maîtrise de la surfacturation peut faire gagner au pays entre 20 et 25% de devises fortes ».
Répondant à une question relative à la réduction de la facture d’importation et aux phénomènes de surfacturation et de corruption, le président Tebboune a déclaré que « la corruption est un cancer qui, en dépit des traitements, peut cacher plus qu’il n’en apparaît. »
Il a estimé que « la petite corruption nuit davantage au citoyen que la grande corruption n’affecte le Trésor public car la première touche directement la poche du citoyen, qui souffre déjà de la baisse de son pouvoir d’achat, et qui se trouve contraint de payer pour obtenir ses droits ».
Le président de la République a admis que ce phénomène existe également dans d’autres pays ayant ouvert leur économie, « mais pas avec la même ampleur qu’en l’Algérie », soulignant que ce phénomène « a été entretenu durant plus de dix (10) ans sans que les moyens de contrôle ne soient utilisés ».
 
Le président Tebboune a fait état, dans ce sens, de « l’existence de sociétés d’assurances et de bureaux d’études agréés par les Nations unis, auxquels la loi permet de contrôler les prix à la source », soulignant avoir voulu appliquer cela en 2017. « C’était là, la décision la plus dangereuse que j’ai eu à prendre car elle avait déplu à des milieux qui savaient que j’allait découvrir les choses », selon le compte-rendu de l’entrevue publié par l’agence officielle.
 
Toujours concernant la surfacturation, le président Tebboune a déclaré qu’il ne voulait pas « choquer le citoyen » en dévoilant le pourcentage « effarant » de la surfacturation et les montantes valeurs des fonds « exorbitants » transférés à l’étranger.
 
« Nous pouvons nous protéger de la surfacturation en sanctionnant immédiatement les importateurs qui surfacturent pour crime économique et non pas les laisser exercer pendant des années avant d’être inquiétés », a-t-il poursuivi.
 
Pour le Président de la République, la maîtrise de la surfacturation peut faire gagner au pays « entre 20 et 25% de devises fortes (…) sans parler, a-t-il dit de la qualité des marchandises importées.
 
Rappelant une situation qu’il avait vécu lorsqu’il était ministre du commerce avec l’apparition de la crise dite de l’ail, il a expliqué que vu les factures « astronomiques » de son importation, il avait demandé à l’ambassadeur de Chine de se renseigner auprès des autorités de son pays sur les prix réels de ce produit, pour découvrir qu’il existait 7 variétés d’ail, ajoutant que toutes les factures concernant l’Algérie étaient pour la meilleure variété, alors que c’était en fait le dernier choix.
 
Il a affirmé à ce propos que la maîtrise de la facturation des importations « nécessaires » pouvait nous faire économiser un tiers de nos recettes en devises.
L’investisseur ne peut risquer des milliards de dollars face à une administration hégémonique
 
Évoquant par ailleurs la promotion de l’investissement, le président Tebboune a fait savoir qu’il avait proposé en 2001 le « guichet unique », mettant l’accent sur « l’obligation d’assurer les moyens de recours, car le capital est lâche par nature ». L’investisseur ne peut risquer des milliards de dollars face à une administration hégémonique, a-t-il poursuivi.
 
Après avoir indiqué qu’il avait sa propre idée de l’investissement qui « doit passer à une nouvelle étape », il a affirmé que l’investissement qui pourrait nous lier à l’étranger éternellement doit être évité car ses risques sont plus grands que ses avantages.
 
D’autre part, le président de la République a averti contre toute entrave à un investisseur quelconque dans le domaine de la transformation du produit national, précisant que « des sanctions sévères seront appliquées dans ce sens, car l’objectif actuel est de créer une industrie nationale avec nos propres moyens pour réduire l’importation.
L’Algérie ne permettra pas l’importation de produits fabriqués localement
 
Tous les pays importent mais de façon rationnelle et leur intérêt national est primordial en matière d’investissement, a-t-il assuré ajoutant que l’Algérie ne permettra pas l’importation de produits fabriqués localement, car cela reviendrait à une mise à mort de sa production nationale. »
 
Il a souligné que l’importation « est une opération purement commerciale sans effet sur le développement national, tandis que le développement des ressources locales crée la richesse et l’emploi et favorise l’exportation. »
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