Le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a annoncé samedi à Sétif le soutien de son parti au président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Le candidat d’obédience islamiste, arrivé contre toute attente en deuxième position à l’élection présidentielle du 12 décembre avec 17,38% des suffrages exprimés, tend la main au président élu. Et ce, dans l’objectif déclaré de « la protection de la souveraineté nationale et du projet de novembre ». Un timing qui ne peut être considéré autrement qu’opportun le jour même de la désignation du nouveau premier ministre, Abdelaziz Djerad. Ce dernier n’a pas encore constitué son gouvernement.
Bengrina a ainsi insisté, lors d’une cérémonie qu’il a présidé hier à la mémoire du chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, sur « l’impérative protection de la souveraineté nationale ». Il a également évoqué la nécessité d’une loi instituant la généralisation de la langue arabe.
Le président du Mouvement El Bina, qui organisait la cérémonie, a soutenu que la participation de son parti au scrutin du 12 décembre visait à « consolider les constantes et valeurs nationales et concrétiser les aspirations du peuple ». Et d’ajouter que que le parti qu’il avait fondé avec d’autres dissidents du MSP « participera aux prochains scrutins pour le même objectif ».
Inutile de préciser que, fort de son score à la Présidentielle, le Mouvement El Bina tentera de se positionner lors de la prochaine élection législative, assurément anticipée. Si le président Tebboune respecte son engagement – prononcé le soir de sa consécration au CIC d’Alger – de ne créer ni parti ni mouvement politique, on peut s’attendre à ce qu’El Bina rafle plus que ses 15 sièges à l’APN. Alors que le gouvernement de Djerad n’a pas encore été réuni, Bengrina pourrait même bénéficier d’un portefeuille ministériel afin de sceller une coalition présidentielle à venir.
