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Affrontements avec les forces de l’ordre : Plusieurs manifestants touchés au visage

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L’organisation de l’élection présidentielle jeudi 12 décembre a été émaillée par des affrontements entre les citoyens et les forces de l’ordre causant plusieurs blessés parmi les manifestants.

Les affrontements ont eu lieu particulièrement à Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou, où le vote n’a pas eu lieu. Plusieurs manifestants ont été blessés au visage, précisément, à l’œil.

Lors de ces affrontements avec le citoyens opposés à l’organisation des élections, les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et les bombes lacrymogènes.

A Bouira, les trois manifestants originaires des localités Ait Laaziz, Haizer et Ait Rached Djemai Amazigh (âgé de 20 ans, lycéen), Ouchen Amar (marié, père de deux enfants) et Dahmouni Lounis (20 ans), ont été blessés à l’œil. Les trois manifestants blessés sont hospitalisés à l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira.

Le même jour, le jeune Houassine Abderahim, a été touché au visage à Oued Ghir dans la wilaya de Béjaïa lors d’affrontements entre les citoyens anti-élection et les forces de l’ordre.

A Tizi-Ouzou, Le jeune étudiant en anglais à l’Université Mouloud Maameri originaire de Draa Ben Khedda, Anis Meziane, a été touché à l’œil par une bombe lacrymogène tirée par les forces de l’ordre lors des affrontements entre les CRS et les manifestants opposés à la tenue du scrutin présidentiel à Tizi-Ouzou.

Selon des informations relayées sur les réseaux sociaux, le jeune hospitalisé à l’hôpital de Beloua (Tizi-Ouzou), a besoin en urgence d’une intervention en Espagne. Un appel à l’aide a été lancé.

Un citoyen décédé à Issers (Boumerdes)

A Boumerdes, précisément à la ville Issers, un citoyen asthmatique est décédé après avoir inhalé du gaz lacrymogène tiré par les forces de l’ordre, lors d’une marche pacifique contre la Présidentielle a lieu jeudi dernier dans la même ville.

« Ouamara Mohamed, 48 ans, marié et père de 4 enfants, natif du Village Iazouzen, est mort suite à l’inhalation de gaz lacrymogènes lors de la répression qui a eu lieu dans la ville des Issers dans la Wilaya de Boumerdès durant la journée du jeudi 12 décembre, lors de la manifestation pacifique de contestation des élections », a rapporté la chaîne Berbère Télévision.

Le jour du vote, à Alger et Oran, une vague de répression s’est abattue contre les manifestants anti-vote. Plusieurs arrestations ont été opérées par la police.

Lors des marches du 43e vendredi (13 décembre), les forces de l’ordre ont réprimé les manifestations à l’ouest du pays, notamment, à Oran, Tlemcen, Mostaganem, Saida. A Oran, la LADDH a fait état de près de 400 arrestations parmi les manifestants.

Dimanche, Le juge d’instruction près le tribunal d’El Harrach à Alger, a ordonné, dimanche 15 décembre, le placement sous mandat de dépôt de quatre manifestants originaires de trois wilayas différentes, a indiqué ce lundi le CNLD.

Selon la même source, « trois activistes placés en détention provisoire à Tlemcen. Il s’agit de : Bouziza Boumediene, Tah Khaldi et Belarbi Abdelkader, placés en détention provisoire et accusés d’atteinte au morale des troupes, atteinte à corps constitué, incitation à attroupement et attroupement non armé' ».

Le Comité a précisé que 36 manifestants présentés le même jour devant le même tribunal, ils ont été tous relâchés et placé sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis pour « incitation à attroupement, attroupement non armé et entrave au bon déroulement de l’élection et de l’ANIE ».

Tebboune : « Aucune goutte de sang n’a coulé »

Juste après l’annonce, vendredi par l’ANIE, de sa victoire à l’élection présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa première conférence après avoir salué le chef de l’Etat-major le général Ahmed Gaïd Salah, les différents corps de sécurité, le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah et le premier ministre Noureddine Bedoui, il a affirmé qu’aucune goutte de sang n’a été versée durant les dix mois du Hirak, et ce grâce, aux efforts de l’armée et les autres corps de sécurité.

Lors de la même conférence, le nouveau président de la République élu lors d’un scrutin fortement boycotté, a tendu la main au Hirak pour un dialogue.

Abdelmadjid Tebboune a été élu avec 58,15% des voix exprimées. Le taux de participation à ce scrutin a été de 39,83% soit plus de 9 millions de votants sur les plus de 24 millions d’électeurs que compte le corps électoral.

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