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Tribunal de Sidi M’hamed : Sellal et Ouyahia plaident l’innocence

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Le procès des affaires liées au montage automobile et au financement de la campagne du cinquième mandat de l’ex-Président déchu Abdelaziz Bouteflika s’est poursuivi tard dans la soirée du dimanche au tribunal de Sidi M’hamed Alger.

Après la fin des plaidoiries des avocats des accusés, le procureur de la République a donné la parole aux prévenus pour faire leurs dernières déclarations avant de fixer la date afin de rendre le verdict final dans ces affaires.

Ahmed Ouyahia… 

L’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia a plaidé innocent. « Je suis innocent, je suis innocent », a-t-il répété.

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Abdelmalek Sellal…

Selon le correspondant de la chaîne El Bilad, l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal a pleuré en pleine audience. Le procureur lui a donné la parole. Sellal en sanglots et suppliant, le juge a déclaré ce qui suit :

« Je vous en supplie, je suis innocent ! J’ai servi l’État 46 ans durant et j’ai grandi avec le défunt Mehri », a déclaré Sellal. « C’est impossible, je ne suis pas un corrompu », a-t-il plaidé, jurant qu’il n’a pas trahi la patrie.

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« Je n’ai pas traité les dossiers de ces personnes. J’ai marché avec Bouteflika, et je me suis rendu compte que je n’étais pas sur la bonne voie », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne lui restait pas grand-chose dans cette vie. « Le président (Bouteflika, NDLR) était malade et j’ai travaillé dans des conditions difficiles », a-t-il avoué.

Il a ajouté : « Dites ce que vous voulez, mais pas que je suis corrompu ». « Je mourrai et personne ne dira de moi que je suis un voleur. Je ne suis pas un bandit. », a déclaré Sellal.

Rappelant l’attentat terroriste de Tiguentourine à In Amenas (Illizi) en 2013, Sellal a affirmé qu’il était à ce moment-là fier de l’Armée nationale populaire. « J’ai rencontré les grands de ce monde et j’étais fier de l’Armée et de l’Algérie. Alors, Monsieur le juge, comment accepterai-je aujourd’hui qu’on m’accuse de corruption ? Je vous en supplie, reconsidérez ma peine », a-t-il encore plaidé.

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Youcef Yousfi…

Tout en plaidant innocent, l’ex-ministre de lIndustrie Youcef Yousfi a déclaré : « Tout au long de ma vie, j’ai servi le pays avec fidélité et transparence ».

Mahdjoub Bedda… 

« Dans ma carrière professionnelle, j’ai cumulé deux mois et demi comme ministre de l’Industrie, je n’ai changé ni de cadre réglementaire ni d’opérateurs », a déclaré l’ex-ministre. « J’ai travaillé avec des cadres sans expérience et je leur ai fait confiance », s’est-il défendu.

Bedda a juré qu’il n’a jamais accepté de pots-de-vin ni demandé quelque chose à un opérateur. « La raison de mon limogeage c’est bien le dossier du montage automobile », a-t-il dit.

Abdelghani Zaâlane…

L’ex-ministre des Travaux publics et des transports Abdelghani Zaalane, auditionné dans l’affaire de financement de la campagne pour le 5e mandat de Bouteflika, a plaidé lui aussi innocent.

Il a juré qu’il est innocent de la participation au financement de la campagne électorale du cinquième mandat qui n’a duré qu’une semaine durant laquelle, a-t-il dit, il n’a reçu ni participant ni argent. « Je suis prêt à purger ma peine, si on prouve qui j’ai effectivement reçu de l’argent », a-t-il ajouté.

Rappelant qu’il a occupé tout au long de sa carrière professionnelle le poste de wali, qu’il portait la cause algérienne en son cœur et qu’il s’était privé de tout, même d’aller aux mariages et aux cérémonies de circoncision, Zaâlane a demandé au juge de lui accorder son innocence.

Nouria Yasmina Zerhouni… 

Quant à l’ex-wali de Boumerdes Nouria Yasmina Zerhouni, celle-ci a déclaré :

« Je ne savais pas que cette parcelle de terre était cultivable. L’administration ne m’avait pas prévenue que la parcelle de terre était classée par le ministère de l’Agriculture », a-t-elle expliqué.

« L’écartement de la directrice n’est pas vrai. Elle a participé avec nous à toutes les opérations. C’est elle qui recevait les dossiers. J’ai travaillé dans l’administration pendant 37 ans avec une grande sincérité. Nous avions un objectif, construire l’Algérie », a-t-elle dit pour se défendre.

« Mon activité à Boumerdès fait partie des tâches autorisées par la loi. Je demande l’acquittement par le tribunal », a-t-elle dit affirmant qu’elle a confiance dans la justice algérienne.

Mohamed Bairi…

L’homme d’affaires et patron de l’usine Ival de montage de camion Iveco, Mohamed Bairi, a déclaré : « J’ai 30 ans d’expérience dans le domaine de l’importation, et je n’ai jamais eu de problème avec l’État, les impôts, les banques ou les douanes ».

« La loi de finances de 2014 nous a imposé le montage. J’ai investi mon argent sans faire de prêt. Je me retrouve en prison depuis 5 mois, soit plus de 4.000 heures. Quelle est donc mon erreur ? », a-t-il expliqué.

Il a indiqué qu’il n’a ni antécédent judiciaire ni de problème avec l’État et il se retrouve au cœur d’un procès inédit depuis l’indépendance. Bairi a affirmé qu’il a confiance en la justice algérienne.

Ahmed Mazouz…

L’homme d’affaires Ahmed Mazouz, quant à lui, s’est contenté de dire qu’il a confiance en la justice algérienne en réclamant son innocence.

Hacèane Larbaoui….

Hacèane Larbaoui a déclaré pour se défendre : « Depuis que j’ai commencé le projet (usine de montage des voitures Kia à Batna, NDLR), j’ai recontré des problèmes avec la presse et le ministère (de l’Industrie) ».

« J’ai travaillé et sué pendant 20 ans. J’ai travaillé et je ne pratique ni le trafic ni le vol », a-t-il dit, ajoutant : « Je n’ai même pas vécu avec mes enfants car je travaillais ». Larbaoui a réclamé son innocence car il n’a jamais trahi le pays, a-t-il plaidé.

Le procureur a levé la séance pour rendre le verdict final mardi 10 décembre.

Rappelons que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a requis dans la matinée de dimanche des peines allant de 8 à 20 ans de prison ferme et des amendes comprises entre 1 et 5 millions de dinars, à l’encontre des prévenus suscités.

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