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Saïd Sadi : « Nous sommes à la veille d’une imposture électorale »

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« Aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une imposture électorale », a affirmé ce dimanche, Saïd Sadi, ancien président et fondateur du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Saïd Sadi, dans une contribution publiée sur sa page Facebook.

Il a précisé que « faute de disposer d’une représentation crédible, les citoyens s’organisent comme ils le peuvent pour désamorcer une opération de restauration du régime qui, du reste, ne réglera rien puisqu’elle vise plus à introniser le proconsul des tuteurs du Golfe qu’à doter notre pays d’un chef d’État ».

Pour Saïd Sadi, l’appel à la grève générale qui semble enfin faire consensus doit être relayé partout et par tous pour lui assurer le maximum de chance de réussite », estimant que plus ce non scrutin est dégradé, mieux la suite de la lutte sera appréhendée.

L’ancien dirigeant du RCD a mis en garde contre l’aggravation de la situation du pays au lendemain de l’élection présidentielle. « Nous devons rester vigilants, mobilisés et unis car après le 12 décembre, le pays restera sous tension. Il faut anticiper cette accélération de la crise en pensant à mieux préciser le contenu de l’élan révolutionnaire », a-t-il indiqué.

M. Sadi estime que trop de temps a été perdu et nous voyons que ce qui était possible au printemps dernier ne l’est plus aujourd’hui, soulignant que « nous sommes face à l’épreuve de vérité. Les clarifications des enjeux et des méthodes ne peuvent plus être différées ».

Il estime le peuple algérien doit avoir le courage de bien analyser les causes de « cette incapacité à dégager des instances consensuelles pouvant asseoir le minimum démocratique qui épargne à la nation des retours de manivelle totalitaires pour, dans un second temps, dégager les instruments devant manager la phase de transition ».

Évoquant la campagne électorale, l’ancien président du RCD a rappelé que pendant une campagne électorale quasi clandestine, ses cinq candidats potiches, mis en résidence surveillée par la contestation populaire, n’hésitent pas à évoquer les vertus du « Hirak » dans des salles clairsemées et placées sous haute surveillance.

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