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Procès/Affaire Mazouz : Les responsables s’expliquent devant le juge

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Le second jour du procès pour corruption dans le secteur automobile est ouvert ce matin au tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ex-Premiers ministre, et Youcef Yousfi, ex-ministre de l’Industrie, ainsi que le propriétaire de l’usine Mazouz ont été appelé à la barre ce jeudi, pour répondre aux questions dans l’affaire de l’usine de Mazouz.

En ce second jour de ce procès, les responsables accusé d’avoir donné des avantages à certains investisseurs ont été confronté à l’homme d’affaires Mazouz Mohamed dans l’affaire de son usine de montage de véhicule et des camions.

De ce fait, le juge a demandé à Mohamed Mazouz, comment il a pu lancer son investissement sans avoir tous les conditions du cahier de charge.  Mazouz s’est défendu en indiquant qu’ils ont voulu fermé les jeux entre eux, en mettant un cahier de charge selon leur besoin pour un 5+5 ». Il a poursuivi en soulignant qu’il a déposé une demande d’agrément en 2016 mais ils ont refusé. Cependant, comme « j’ai été le seul qui faisait l’assemblage de bus, j’ai obtenu l’agrément pour l’assemblage de deux segments Sachman  et Higer ».

« J’ai eu l’agrément le février 2018, ils étaient obligés de le faire, et je suis le dernier à avoir obtenu l’autorisation ». Car tu as accepté de financer la campagne de Bouteflika, a répondu le juge. En effet, « j’ai bénéficié de la nouvelle liste instaurée par l’ancien président Bouteflika.  Mais avant la décision du CNI j’ai payé mes impôts correctement » a-t-il ajouté.

Questionné par le procureur de la République s’il a profité de Ouyahia et Yousfi pour commencer l’assemblage avant même d’obtenir l’agrément, Mazouz a nié l’accusation, en disant qu’il n’a pas commencé jusqu’à avoir obtenu la décision du CNI et cela sans le partenaire étranger. Selon l’accusé, il importé des véhicules semi- montés et nous avons payé leurs service de contrôle pour le véhicules montés en Algérie.

De ce fait, le procureur a demandé, s’il le fait d’obtenir une autorisation exceptionnelle  en février 2018, cela ne constitue pas un favoritisme. Mais Mazouz a considéré qu’il n’a pas bénéficié de favoritisme, car il a était éliminé de la première liste, puis autorisé à la fin. Le seul avantage d’ont j’ai bénéficié est la prolongation de délais pour avoir un partenaire étranger, en attendant, et nous étions entrain de préparer des négociations avec un partenaire étrangers pour avoir l’agrément final. S’agissant des véhicules de tourismes, Mazouz, a indiqué que son dossier a été accepté par le CNI après avoir accompli tous les conditions nécessaires.

Interrogeant Ahmed Ouyahia, sur ces avantages, l’ex-premier ministre a répondu en affirmant que « nous n’avons pas exonéré Mazouz d’un partenaire étranger. Et cela malgré que le partenaire étranger ne soit pas une condition ».

Questionné sur les rasions de la prolongation de 12 mois du délais,  pour qu’il bénéficie de plus d’exonérations, Ouyahia, a indiqué que Mazouz, a présenté une requête au premier ministère où il a dit que son usine est bloquée dans le port, donc il a fallu que je réagis et la durée proposée par le décret n’était pas suffisante. « J’ai proposé la prolongation  de 12 mois pour éviter la bureaucratie et résoudre les problèmes des opérateurs » a-t-il répondu.

S’agissant de l’usine KIA, le juge a demandé les raisons de l’élimination de certains investisseurs comme le dossier de Achaibou, mais autorisé pour Larbaoui en 2016, Ouyahia a indiqué qu’en cette année « je n’étais pas premier ministre, et lorsque j’ai pris ma fonction du PM, Achaibou ne m’a pas contacté ».

En s’adressant à l’ancien ministre de l’industrie Youcef  Yousfi,  le juge lui a indiqué qu’il a signé une décision pour Mazouz, sans que la commission technique ne donne son aval. Mais Yousfi a nié le fait en indiquant que c’est la commission technique qu’il lui a envoyé le dossier qu’il a signé pour Mazouz. Toutefois, l’ex ministre a reconnu l’existence d’une divergence entre lui et Ouyahia concernant le dossier de Mazouz, sur l’inexistence d’un partenaire étranger. Et c’est pour cette raison qu’il a mis des réserves sur la qualité de produit dans le dossier de Mazouz a-t-il ajouté.

 D’ailleurs, « la correspondance que j’ai reçue d’Ouyahia porte sur l’exonération de l’usine de Mazouz d’un partenaire étranger, et pour laquelle j’ai émis des réserves sur cela » a indique encore Yousfi devant le juge.

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