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« Incapables à ce point ?! », le coup de gueule de Zeghmati au Sénat

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Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a présenté, ce mercredi, le projet de loi portant code procédure pénale devant les membres du Conseil de la nation.

Selon le ministre les lois de la Justice algérienne ne sont pas compatibles avec la réalité de l’Algérie, et ce ne sont des lois appliquées dans d’autres pays qu’on importe pour les calquer chez nous.

« Jusqu’à quand resterons-nous dépendants de ce qui se passe chez les autres. Quand promulguerons-nous des textes de lois en adéquation avec la réalité nationale et avec l’accusé algérien ainsi qu’avec l’agent de la police judiciaire algérien. Jusqu’à quand ? », a déploré Zeghmati devant les membres du Sénat.

« Il est grand temps d’y réfléchir ! », a-t-il déclaré, estimant que « nous avons tout. Nous avons les institutions, nous avons nos cadres, nos enseignants et nos universités. On est incapables à ce point ?! », s’est demandé Zeghmati .

Il a rappelé qu’en 2017, les dispositions introduites avec « fierté » dans le code de procédure pénale « n’était rien », ajoutant que « deux ans après, on vient pour dire qu’on avait fait une erreur qu’on doit corriger », se demandant « où sont nos docteurs, nos penseurs, etc. »

« C’est là l’erreur. Car on ne s’est pas donné la peine de fournir des efforts, et on s’est contenté de ce qui s’appelle le plagiat' », a-t-il poursuivi.

« On dit que dans tel ou tel pays, ils ont pris telle ou telle mesure et ça marche. Mais elle marche chez eux et pas chez nous, parce que notre réalité, notre culture est différente, nos principes diffèrent des leurs. Donc, ça ne peut pas marcher et ça ne peut pas coller », a-t-il expliqué.

« Tous ces textes, ils s’appliquent sur qui ? Elles s’appliquent sur des individus et des citoyens. On n’est pas là pour régir des faits matériels, mais nous légiférons pour des personnes », a-t-il dit, ajoutant qu' »on vient avec une loi, le premier concerné est l’être humain. Le procureur de la République est humain et un Algérien. La relation qui s’établit entre les deux, elle est d’essence algérienne, et elle ne pourra jamais être ni française ni belge ni scandinave », a-t-il encore déclaré.

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