Le directeur général des affaires judiciaires et juridiques au ministère de la Justice, Abdelhafid Djerir, a qualifié, ce dimanche, le débrayage des magistrats de « rébellion et de désobéissance ».
« Nous sommes dans la rébellion, dans la désobéissance », a-t-il déclaré ce matin dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne III, ajoutant qu’il ne comprend pas que des juges « garants du respect des lois de la République agissent de la sorte ».
Tout en annonçant que le dialogue « reste ouvert », Djerir a fait savoir que la chancellerie est prête à examiner tous les recours formulés par les magistrats s’estimant lésés.
Déclarant comprendre « la détresse » dans laquelle ont été placés les magistrats, tout comme la justesse de leurs revendications socioprofessionnelles, Djerir a indiqué que des solutions seront trouvées en « commun accord » entre eux (les magistrats) et le ministère.
Alors que les magistrats ont entamé aujourd’hui la deuxième semaine de leur grève, et ont clairement exprimé leurs revendications qui consistent en le gel du mouvement annuel opéré dans le corps des juges et ayant touché près de 3000 magistrats, l’indépendance de la Justice… Djerir a estimé que leurs « revendications ne sont pas précises ».
Selon ce responsable, lors des discussions avec le syndicat de la magistrature (SNM), avaient été mis en avant, autant les aspects salariaux, les conditions de travail que les « questions qui fâchent. »
Il a rappelé qu’il est d’usage que le ministère opère un mouvement ordinaire des juges, précisant au passage que durant l’année en cours, la tutelle a reçu 1.297 demandes de mutation.
Se disant en outre révéler « un secret », le représentant du ministère de la Justice a précisé que que beaucoup de magistrats ayant formulé une demande voulaient être mutés dans des villes du nord du pays. Laissant entendre que les magistrats en grève ne veulent pas être mutés dans les régions isolées, notamment, dans le sud.
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