Accueilla deuxÉlaboration de la loi sur les hydrocarbures : Arkab se contredit

Élaboration de la loi sur les hydrocarbures : Arkab se contredit

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En une semaine, le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab, a tenu deux déclarations contradictoires au sujet de l’élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.

Après avoir affirmé, lundi 7 octobre, que des grandes compagnies pétrolières mondiales ont été consultées pour son élaboration, Arkab a affirmé, hier (lundi 14 octobre), que la nouvelle loi est le fruit de d' »expertises nationales à cent pour cent ».

Le lundi 7 octobre, le ministre de l’Énergie, voulant défendre le projet de loi, a déclaré :  « Nous avons discuté avec les grandes compagnies classées parmi les cinq (5) meilleures compagnies dans le monde, et nous avons pu relever deux aspects à améliorer dans l’actuelle loi sur les hydrocarbures, à savoir le cadre réglementaire et le système fiscal »,  a a affirmé le ministre, en marge des travaux de Conférence nationale sur les enjeux de l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), selon l’agence officielle.

Pour étayer ses propos, le ministre a ajouté que, « l’activité des hydrocarbures connait une importante évolution de par le monde, et l’Algérie ne saurait demeurer en reste », et « cette activité requiert des mécanismes avancés et une coopération avec des sociétés détentrices de technologies de pointe, a-t-il soutenu, faisant savoir que « même si la superficie du parc national minier est de 1,5 million km², seulement 40% de cet espace global est exploité actuellement ».

Le ministre a également parlé de l’impératif de développer la production des hydrocarbures compte tenu de la demande nationale croissante à hauteur de 7 %/an en matière de gaz et de matières pétrolières, une demande que l’offre doit suffire à couvrir. « Pour développer ce domaine, nous avons besoin de l’accompagnement de partenaires étrangers pour poursuivre, voire promouvoir notre production », a-t-il poursuivi.

Parmi les raisons de la révision de cette loi, M. Arkab a cité également le « faible » taux d’explorations menées par l’Algérie ces dernières années face à l’objectif assigné.

Le projet de loi, fruit d’expertises nationales à 100%

Une semaine après, soit, le lundi 14 octobre 2019 (hier), le ministre déclare que : Le projet de loi sur les hydrocarbures est le fruit de coopération entre experts algériens du ministère de l’Energie, de Sonatrach et des agences de valorisation des hydrocarbures et de régulation des hydrocarbures, qui conçoit la préservation des richesses d’Algérie.

« Les experts ont pris en considération dans l’élaboration de ce projet de loi, la préservation de la souveraineté nationale et de la règle 51/49 et le droit de préemption pour atteindre l’objectif visant à valoriser le partenariat dans ce domaine », a-t-il souligné, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de sa visite d’inspection à des infrastructures de son secteur dans la wilaya de Sidi Bel Abbes, selon toujours l’agence officielle.

Le ministre a soutenu que « le projet de loi sur les hydrocarbures préserve l’intérêt de l’Algérie et des Algériens en premier lieu en vue d’augmenter et de renouveler les réserves nationales en carburants dont 60 pc sont consommés nonobstant la satisfaction la demande accrue et l’adaptation à la dynamique que connait le pays et à la croissance économique en offrant des moyens financiers avec les recettes des hydrocarbures », expliquant que, le marché de l’Algérie en matière de pétrole et du gaz existe et qu’il faut fournir les quantités permettant de concrétiser des partenariats.
Pour rappel, le projet de loi sur les hydrocarbures a été adopté dimanche par le Conseil des ministres. Parallèlement à sa validation des milliers de citoyens sont sortis à Alger et dans plusieurs villes du pays pour protester contre l’adoption de cette nouvelle loi.
Tandis que, plusieurs milliers d’Algérois protestaient devant l’APN contre ce projet de loi en scandant « vous avez vendu le pays », plusieurs rassemblements ont été observés devant les différents sièges régionaux de la compagnie nationale Sonatrach, notamment, à Bejaia et El Oued. A Annaba et Oran, les manifestants sont descendus dans la rue pour dire non à cette loi, jugée trop avantageuse pour les sociétés étrangères.
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