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Saïd Sadi : « dos au mur, le chef d’état-major joue son va-tout »

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« Dos au mur, le chef d’état-major joue son va-tout », estime le fondateur et ancien président du RCD, Saïd Sadi, dans une contribution publiée ce mardi 17 septembre 2019 sur sa page Facebook.

L’ancien président du RCD estime que « la conduite du chef d’état-major, elle, ne rentre dans aucune grille de lecture. Il proclame vouloir en finir avec la « bande » de Bouteflika alors qu’il en fut le pilier central. Il ne cesse de répéter qu’il est à l’écoute de la révolution mais encercle chaque week-end la capitale pour limiter l’afflux des manifestants et accuse de trahison tout être osant exprimer une opinion libre. Il promet la démocratie et étouffe la scène politique et médiatique avec la même sévérité qu’à l’époque du parti unique ».

Pour Saïd Sadi, l’objectif de cette répression ne fait pas mystère. Cette stratégie vise à « réduire, d’ici à décembre, le nombre à un niveau suffisamment faible pour leur ôter toute capacité de perturber ou d’empêcher l’élection ».

Cependant, cette stratégie « n’est pas sans risques », affirme Saïd Sadi qui a souligné que « les arrestations, si elles ne les ont pas dopées, n’ont pas freiné les ardeurs des Algériens qui se sont mobilisés avec encore plus de résolution en ce mois de septembre ; ensuite, les slogans se radicalisent de plus en plus ».

Convocation du corps électoral pour le 12 décembre 2019

Évoquant la convocation dimanche dernier du corps électoral par le chef d’Etat par intérim, l’ancien leader du RCD a indiqué que « Abdelkader Bensalah, posé à la tête de l’Etat par un militaire qui devait être mis à la retraite il y a une quinzaine d’années déclare : « dans le cadre des prérogatives constitutionnelles qui me sont conférées, j’ai décidé de fixer la date de l’élection présidentielle pour le jeudi 12 décembre 2019 ».

pour Saïd Sadi, « nombreux sont les Algériens qui ont ressenti la même humiliation que celle qu’ils ont éprouvée quand le conseil constitutionnel avait validé la candidature d’un fantôme postulant à un cinquième mandat présidentiel », avant de s’interroger sur une quelconque différence entre « un candidat agonisant ayant délégué depuis des années ses fonctions de président sortant à un entourage tribal et un spectre momifié dont les rares propos et actes sont soufflés ou suscités par un général qui s’est autoproclamé souverain ».

Said Sadi a rappelé que « depuis le 9 juillet, date d’expiration de sa mission, M. Bensalah est, au regard de la constitution algérienne, un usurpateur. Le seul statut dont il pourrait se prévaloir est celui de personnel civil assimilé reconnu aux fonctionnaires non militaires exerçant pour le ministère de la défense ».

« Alors que des Algériens qui ont pris la parole pour simplement donner un avis sur leur destin croupissent en prison, Bensalah assure vouloir leur « donner la parole… pour choisir, librement et souverainement, la personnalité la plus apte à mener le changement… et à mettre en œuvre un nouveau système de gouvernance », a-t-il indiqué, en rappelant que « ce n’est pas la première fois que la vulgarité politique révèle les inconduites des dirigeants algériens, y compris quand ils sont en charge des plus hautes responsabilités ».

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