Les débats télévisés du premier tour de l’élection présidentielle en Tunisie entre les candidats, ont commencé samedi et se poursuivront durant deux jours (dimanche et lundi), une première dans l’histoire des élections en Tunisie.
Au total 26 candidats à la présidentielle, répartis en trois groupes, dont deux composés de 9 candidats, alors que le troisième compte 8 postulants à la magistrature suprême.
Le premier round des trois débats s’est tenu samedi -soit huit jours avant le premier tour- à travers une émission intitulée « La route vers Carthage. La Tunisie fait son choix » où les candidats ont échangé durant deux heures et demie.
Chaque candidat a deux minutes pour répondre aux questions et un temps d’antenne libre pour commenter les événements actuels ou répondre à l’un des candidats.
Cet événement a été présenté comme un « tournant » dans la vie politique tunisienne. L’émission qui a été diffusée sur 11 chaines de télévision et plus de vingt radios, mobilise depuis des semaines médias publics et privés ainsi qu’une ONG spécialisée dans les débats politiques.
« Souvent dans le monde arabe, quand on parle compétition on sait qui gagne à la fin d’avance avec 99,99%. Aujourd’hui on ne sait pas qui va gagner », souligne le président de la chambre syndicale des patrons des télévisions privées en Tunisie, Lassas Kheddher.
« La culture du débat n’a pas encore sa place dans le monde arabe », renchérit Belabbes Benkredda, de l’ONG Munathara.
L’élection présidentielle anticipée aura lieu dimanche, 15 septembre 2019, sur le sol tunisien et les 13, 14 et 15 du même mois dans les circonscriptions électorales à l’étranger englobant quelques 390 bureaux de vote.
D’après l’instance électorale tunisienne, les résultats préliminaires du premier tour présidentiel anticipé sont fixés pour le 17 septembre.
La campagne électorale ouverte le 2 septembre se déroule jusqu’à présent dans une ambiance compétitive et dans un climat des plus sereins. Les candidats sillonnant le territoire national misent énormément sur l’ingéniosité et l’originalité de leurs programmes pour séduire les électeurs.
Les candidats continueront à animer leurs meetings jusqu’au 13 du mois en cours.
Les Tunisiens mettent tant d’espoir sur le futur président, afin de relancer la Tunisie sur la voie de développement et la prospérité, notent les observateurs.
APS