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Panel de dialogue et appels à la désobéissance civile : L’ONM s’exprime

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L’organisation nationale des Moudjahidine s’est exprimé, dimanche, sur les derniers développements de la situation politique du pays, notamment, le panel de dialogue et l’appel à la désobéissance civile brandie par les manifestants lors du 24ème vendredi des manifestations contre le système.

« Nous avons déjà exprimé notre avis le 17 juin dernier, où nous avions posé quelques points. Il n’y a pas eu d’échos. Je crois que nous sommes toujours sur cette position, c’est notre conviction. Pour que l’élection présidentielle ait lieu, c’est une étape importante dans le règlement de la crise, nous pensons qu’il faut une instance acceptée par tous, qui s’occupera du scrutin, jusqu’à la proclamation des résultats », a indiqué le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benlhadj, dans un message vidéo.

Le SG par intérim de l’ONM a estimé que le panel de dialogue et de médiation n’aboutira à aucun résultat parce qu’il a été désigné par une seule partie. « Nous avons donné notre avis et nous n’avons pas eu de réponse. Nous ne sommes pas des devins, mais ne pensons pas que ce panel arrivera à un résultat, parce qu’il a été désigné par une seule partie. Au moins, il doit être désigné par deux parties, c’est-à-dire le pouvoir et le Hirak. Le peuple doit être partie prenante, or ce n’est pas le cas. Ce n’est pas ce que nous avons proposé, je pense que ce n’est pas ce qu’il faut, je crois si je peux conseiller, s’ils tiennent compte de notre expérience et vieillesse il va falloir que chacun fasse son autocritique, si c’est sincère ils se rendront compte des manques », a-t-il expliqué.

Mohand Ouamar Benlhadj a observé que chacun défend ses intérêt, alors que l’Algérie est en danger. « Il ne s’agit pas de l’avenir du pays qui est en jeu, c’est son devenir. L’Algérie risque de se dissoudre. Au train où vont les choses, chacun tient à sa position, pense qu’il est plus intelligent que les autres, défend ses acquis (…) L’Algérie a besoin de réformes, celles-ci ne se font pas avec une révolution. la révolution c’est un changement. Je pense qu’il y a une erreur, ce qui disent révolution, il faudra qu il changent de pays, il faut des réformes oui, mais il ne faut pas parler de réformes ».

« Il faut des réformes profondes. On ne peut changer les choses en un jour, ce n’est pas vrai. En France, la révolution contre la monarchie a enfanté un empereur qui est Napoléon. Nous n’avons pas une monarchie, il y avait une oligarchie au pouvoir, qui a commis des dépassements et engrangés des profits monstrueux. C’est cela qu’il faut éradiquer. Le changement ne peut pas être radical », a-t-il estimé, ajoutant qu »on est pas en monarchie, et qu' »il faut trouver les moyens, faire accéder des cadres sincères aux hautes fonctions ».

Évoquant l’appel à la désobéissance civile apparue lors des marches du 24ème vendredi consécutif du mouvement populaire, le SG par intérim de l’ONM a mis en garde contre les risques de cette menace. « Avec la désobéissance civile, c’est tout le monde qui trinque, tout le monde sera perdant. Même le chômeur, un fonctionnaire. Il faut trouver des moyens pacifiques. Le mouvement doit rester pacifique », a-t-il dit, en appelant les dirigeants actuels à écouter les citoyens.

Et de conseiller : « Ceux qui méprisent le mouvement, nos dirigeants il faut qu’il réfléchissent ».

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