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Dégradation de l’état de santé du général Benhadid en prison : Son avocat met en garde l’autorité judiciaire

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L’avocat Me Bachir Mecheri a alerté une nouvelle fois sur la dégradation dangereuse de l’état de santé du général à la retraite Hocine Benhadid, en détention depuis près de trois mois et qui risque de mourir en prison.

Dans une déclaration à El Watan de ce dimanche 4 août, Me Mecheri a mis en garde l’autorité judiciaire contre « toute fin tragique » et qui fait face « une mort lente et programmée » depuis son incarcération il y a de mois de cela.

Selon l’avocat « son état de santé ne cesse de se dégrader dangereusement. Il a fait l’objet d’une fracture et subi deux interventions chirurgicales qui ont engendré une paralysie de sa mobilité », a-t-il précisé, décrivant un détenu au seuil de la mort.

Mais, malgré cela a ajouté Me Mecheri, « le juge, qui était informé de l’état de santé du prévenu, a délibérément refusé de l’entendre pour finaliser le procès-verbal récapitulatif, et le renvoyer devant le tribunal en vertu de la loi ».

Pour rappel, le général à la retraite, Hocine Benhadid, a été arrêté,  le 12 mai dernier et placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach à Alger après son inculpation par le tribunal de Sidi M’hamed près a Cour d’Alger pour « atteinte au moral de l’armée et à la Défense nationale ».

La raison de son incarcération évoquée par son avocat c’était une lettre ouverte adressée  au vice-ministre de la défense nationale le général-major Ahmed Gaïd Salah dans laquelle le Benhadid avait exprimé sa position sur la crise que traverse le pays en proposant des solutions qui, selon lui, ne peuvent être trouvées dans la Constitution mais la solution était politique.

« Après avoir consacré sa vie au service du pays, le général Benhadid a été emprisonné pour une seule raison : avoir publié une lettre ouverte où il exprime son avis sur la crise que l’Algérie traverse en proposant une solution politique en dehors de cette Constitution faite sur mesure par le Président déchu. Il a également précisé que celui qui a fait tomber la tête de la bande et les membres de celle-ci, en répondant favorablement aux revendications du mouvement populaire, doit être soutenu et accompagné pour l’encourager à poursuivre la concrétisation des demandes des Algériens, pour beaucoup déjà réalisées », a expliqué Me Mecheri concernant la lettre ouverte du général Benhadid pour laquelle il s’est retrouvé en prison.

Il a estimé que la position exprimée par Benhadid Pour l’avocat a été considérée par « les résidus de la bande encore dans les rouages de l’Etat de mauvais augure. Ils l’ont interprétée de manière erronée et présenté son contenu comme un délit de participation, en temps de paix, à une atteinte au moral de l’armée dans le but de fragiliser la défense nationale, tel que stipulé dans l’article 75 du code pénal. Cette qualification sur la base de propos erronés a été faite par l’ex-procureur général près de la cour d’Alger et l’ex-procureur de Sidi M’hamed, tous deux proches de l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui ont été limogés après l’inculpation du général Benhadid ».

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