Selon un sondage mené en Algérie par l’institut américain Brookings, la majorité des Algériens interrogés dans notre enquête souhaitent un changement total du système politique et soutiennent la démocratie en tant que meilleure forme de gouvernement.
D’après les résultats de ce sondage mené du 1er avril au 1er juillet 2019, qui a touché 9 000 Algériens vivant en Algérie, plus de 82% soutiennent les objectifs des manifestations et souhaitent que les manifestations continuer.
Selon l’enquête, 82% des personnes interrogées qui manifestent et 68% de celles qui ne manifestent pas estiment qu’il faut un changement total du système.
Environ 90% des personnes sondées qui manifestent et 80% de celles qui ne manifestent pas estiment que la transition aboutirait à la démocratie, tandis que 15 à 20% des personnes interrogées pensent que la transition aboutirait à un coup d’Etat militaire et 5 à 10% pensent qu’elle se transformerait en guerre civile.
Entre 80 à 90% des Algériens interrogés sont favorables à la révision ou à la réécriture complète de la constitution, à la saisie des avoirs d’hommes d’affaires éminents, à la démission des 2B et à l’interdiction des hauts responsables de se présenter aux élections. Seulement 37% des personnes sondées veulent voir Bouteflika jugé et 24% veulent que Gaid Salah soit renvoyé.
Seulement 22% des manifestants sondés croyaient que l’élection présidentielle du 4 juillet, maintenant annulée, aurait été libre et juste. Par ailleurs, le sondage montre que les partis islamistes sont en déclin en Algérie (3%).
Concernant les personnalités politiques aptes à représenter le « Hirak », l’ancien président Liamine Zeroual (1994-1999) arrive en tête, bénéficiant du soutien de 36% des personnes sondées, suivi par Farès Mesdour, professeur à l’université de Blida, avec 25% et par l’ancien premier ministre, Ahmed Benbitour, avec 23%, selon la même enquête.
