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Planche à billets : la fin du mensonge !

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L’effet d’annonce est assuré, la polémique encore plus. Et pour cause, la déclaration du ministre de la Communication et porte parole du Gouvernement risque de faire le Buzz rapidement, il annonce que « l’ère du financement non conventionnel est révolu » et que  « le Gouvernement a pris des mesures préventives qui permettront  de préserver notre économie contre des chocs ».

Car selon lui, « le plus important est la responsabilité de la protection de l’économie du pays et la sécurisation de ses instituions est une affaire de tous ».

Apres avoir actionner la planche à billet a hauteur de 6.556 milliards de dinars, et après avoir soulevé l’ire des experts et de la banque d’Algérie, voilà que le nouveau gouvernement , renverse d’un revers de la main, la solution miracle qu’ a introduit l’ex premier ministre pensionnaire actuellement de la prison d’El Harrach, en l’occurrence Ahmed Ouayhia.

Sans argument et sans précisions sur les circonstances qui ont poussé le gouvernement Bedoui a opérer un tel vol de surface, le champ de l’interrogation demeure large et inquiétant.

Sur quelles bases s’est appuyé ce gouvernement pour juger, qu’il était temps de se passer de cette manne miraculeuse ? on ne le sait pas. Quels sont les chiffres qui ont permis cette décision ? et comment justifier alors que durant 02 ans, cette solution était présentée comme salvatrice ? aucune précision.

Alors que sur le plan économique, aucun développement n’a été enregistré, bien au contraire, la crise politique que traverse le pays, a eu un effet de blocage. Le gouvernement actuel dont la tache se résume à gérer les affaires courantes du pays, s’est retrouvé en voie de garage, suite au refus catégorique émanant de la protestation populaire, celui de voir les actuels ministres arpenter les rues de nos wilayas, pour y faire des annonces  auxquelles le peuple n’y accorde aucun crédit.

Nul besoin de revenir sur les effets de cette mesure, qui n’ pas eu le mérite de faire consensus au sein de la sphère économique. Pour la plupart elle était synonyme d’inflation et de recul de croissance. Du fait qu’il n’y avait aucune contrepartie en productivité, à même de prendre en charge son remboursement.

D’autant plus, que bon nombre de spécialistes, contestent son usage, et accusent les l’Etat d’avoir épongé les dettes des grandes entreprises, au lieu de financer les grands projets.

Pour d’autres, elle a été imposée par la conjoncture, et a permis d’éviter l’endettement extérieur, en vue de préserver la souveraineté du pays. Tandis que pour certains,  au vu des développements politiques qui ont marqué l’actualité par une avalanche d’arrestations inédites, d’ex premiers ministres , ministres et oligarques, la planche a billet a été actionner pour servir leurs noirs desseins.

Or, la logique et les règles économiques, auraient voulu, que cette annonce d’abandon de ce mode de financement, soit accompagnée en premier lieu d’un état des lieux faisant ressortir les impacts des retards accusés dans le lancement des reformes, qui auraient apporté au bas mot, une régulation première au niveau juridique, économique et politique. En outre, lorsque cette mesure est révolue, elle doit être remplacée  par un autre processus qui permettrait le maintien et la préservation des équilibres macroéconomiques.

Le but ultime en serait de dégager une vision à moyen et long terme, basée, sur l’activation de leviers économiques réels, comme cela a été le cas , avec le secteur de l’export, ou malgré la faiblesse des derniers flux, l’axe était réellement bâti, et la crédibilité des produits algériens commençait à s’établir.

Pour ce faire, il est incontestable qu’une réduction, voire une éradication de la bureaucratie, lit naturel de la corruption, était plus qu’indispensable. Les bases dune économie saine et efficiente, ne peuvent être mises en place, lorsque le paysage économique est pris en otage, par une mafia politico-économique, dont la seule préoccupation était de devenir encore plus redoutable, par le truchement du pouvoir de l’argent….sale.

Pour les observateurs, cette annonce n’est autre que le fruit de l’inquiétude grandissante, sur la situation économique du pays,  qui a fait l’objet de moult interventions et déclarations alarmantes, et pour laquelle une intervention du gouvernement était plus qu’indiquée, fusse t elle, juste de conjoncture.

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