Accueilla deuxDécès du militant kamel Eddine Fekhar, vague d'indignation chez la classe politique

Décès du militant kamel Eddine Fekhar, vague d’indignation chez la classe politique

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Le décès du militant des droits de l’homme, Kamel Eddine Fekhar suite à la grève de la faim qu’il a entamée lors de sa détention a suscité une vive réaction de son avocat, mais aussi de la classe politique, et des citoyens sur les réseaux sociaux.

Une vague d’indignation a suivi le décès du militant Kamel Eddine Fekhar, qui a succombé ce matin suite à la détérioration de son état de santé du à la grave de la faim qu’il a entamé depuis deux mois en prison.

Son ex-parti, le Front des forces socialistes FFS a dénoncé le décès du militant des droits de l’Homme en exigeant que « toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès ». « Le FFS vient d’apprendre avec beaucoup de tristesse et de consternation le décès tragique du Dr Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l’homme et de la démocratie. Ce décès survient après plusieurs semaines de détention abusive et arbitraire dans des conditions insoutenables et inhumaines » écrit le FFS dans un communiqué diffusé ce mardi.

« Le FFS exige justice et vérité et que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès. Le FFS a par ailleurs appelé les « vrais décideurs » de l’Algérie à « prendre rapidement des mesures d’apaisement dont la libération immédiate des détenus d’opinion afin d’éviter au pays de s’enliser dans des scénarios chaotiques », écrit le parti.

De sa part, l’ex-président du RCD Said Sadi, a souligné que le décès de Fekhar « met brutalement fin à l’existence d’un citoyen qui ne demandait qu’à s’exprimer librement et pacifiquement dans son pays pour se mettre au service de la collectivité. Sa vie comme son terme sont des messages forts. Il a préféré la mort digne à la vie de soumission à laquelle on voulait l’assigner entre deux arrestations ».

« Sa mort n’est ni un accident ni un hasard. Il faudra se rappeler qu’elle est la conséquence d’une gestion inique et archaïque qui a déjà fait trop de victimes innocentes et qui ne manquera pas d’en faire encore si elle venait à se perpétuer, » a estimé Saïd Sadi, ajoutant que « c’est parce que des hommes comme le docteur Fekhar se sont levés les mains nues contre l’arbitraire que des jeunes ont pu trouver matière à se battre pour leur avenir ».

Le président du RCD, Mohcine Belabbes a s’est interrogé sur  « combien de morts faudra-t-il encore enregistrer avant que les dirigeants de notre pays comprennent que les conflits politiques et les différences d’opinions ne se traitent pas par l’acharnement judiciaire, la répression et/ou la violence armée? ».


La ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) tient le système pour responsable de la mort du Dr Fekhar. « Le défenseur des droits humain Kamel Eddine Fekhar vient de rendre l’âme à l’hôpital Frantz Fanon de Blida. Paix à son âme. Une terrible nouvelle. Encore un acte intolérable pour un prisonnier d’opinion.
La LADDH tout en présentant ses vifs condoléances à sa famille, tient pour seul responsable, le système, qui par son mépris, son entêtement fait encore une autre victime après Tamalt », a réagi la ligue sur sa page Facebook.

L’avocat du défunt, qui a annoncé le décès du Fekhar ce matin a accusé les responsable de la justice, ainsi que le wali de Ghardaïa, « d’être responsable de l’assassinat » du militant, appelant l’ouverture d’une enquête sur ce qui s’est passé.

Sur les réseaux sociaux, l’indignation a été très visible, ou plusieurs pages de droit de l’homme ou bien de citoyens à travers leurs commentaires ont condamné les raisons de ce décès qui sont loin de répondre aux valeurs démocratique et des droits de l’homme.

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