AccueilLa uneSe dirige-t-on vers le report de l’élection présidentielle du 04 juillet ?

Se dirige-t-on vers le report de l’élection présidentielle du 04 juillet ?

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Alors que le délai légal du dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 4 juillet prochain auprès du Conseil constitutionnel s’est achevé hier soir, aucun prétendant à l’élection n’a déposé son dossier de candidature, y compris les 77 « illustres inconnus » qui, selon le ministère de l’intérieur, avaient retiré leurs dossiers de candidature.

Les deux prétendants à l’élection présidentielle, M Belkacem Sahli, Secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR) et M. Abdelaziz Belaid, président du front El Mostakbel, se sont retirés de la course à la présidentielle du 04 juillet.

Le parti de Belkacem Sahli a affirmé avoir conditionné la candidature de son secrétaire général par la nécessité d’accompagner la solution constitutionnelle par une série de mesures politiques pour rassurer l’opinion publique, et « restaurer la confiance » entre le hirak et le pouvoir.

Le Front El Mostakbel d’Abdelaziz Belaid explique ce retrait par la non-installation de l’instance indépendante de contrôle des élections, l’absence de concurrence, la non-concrétisation du dialogue auquel a appelé le commandement de l’armée et le contexte politique exceptionnel marqué par la révolte populaire, en affirmant par ailleurs avoir réuni les signataires nécessaires pour son candidat.

Hier soir, Lakhdar Benzahia, un retraité de l’armée inconnu du grand public a déposé son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, avant d’annoncer son retrait de la course à la présidentielle. C’est par conséquent, vers l’annulation des élections présidentielles prévues pour le 04 juillet prochain que l’on se dirige. En effet, faute de candidat, le scrutin du 04 juillet ne peut se tenir.

En réalité, aucun des prétendants à cette élection n’a réussi à réunir les signatures nécessaires, mission rendue plus difficile par la situation de bouleversement politique que vit le pays depuis le 22 février.  En effet, entamer cette démarche exposerait les candidats à la colère des Algériens qui rejettent catégoriquement le scrutin du 04 juillet prochain.

L’élection présidentielle prévue le 4 juillet est rejetée par la plupart des manifestants qui ont appelé vendredi dernier à la marche le jour du scrutin. Ces élections sont également rejetées par les personnalités politiques qui s’inquiètent du risque qu’une élection refusée par la population pourrait faire courir au pays.

Le refus de plus de 400 présidents d’Assemblées Populaires Communales et des magistrats d’encadrer les élections, faute de candidats crédibles et plébiscités par le peuple compromet sérieusement la tenue de ces élections.

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